Commission énergie du Parti communiste français

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La lettre "communisme & écologie " de juillet/août/septembre 2011

DU GRAIN àMOUDRE !La crise financière continue de produire ses désastres humains à l’échelle de la planète.Les forces libérales ne savent plus où donner de la tête. Pour Obama, il s’agit de savoircomment payer les fonctionnaires américains à la fin du mois, en Europe, Sarkozy etMerkel ne cesse de se rencontrer pour tenter de préserver l’euro, et tout cela sanstoucher aux profits des actionnaires…L’austérité pour les salaires et pour la dépensepublique est convoquée partout sur les bons conseils du FMI quel-le que soit son ou sadirectrice. La privatisation de pans entiers du secteur public toujours envisagée commeseule porte de sortie. à coup sûr, ça va craquer !Les peuples, à qui le capitalisme demande de payer sa crise spéculative mondialisée,prennent de plus en plus conscience de son incapacité à trouver une issue. Des rassemblementsdes indignés aux révolutions des peuples des pays arabes, cela fait du mondeen mouvement pour ne plus accepter l’état de chose existant.Les enjeux environnementaux subissent eux aussi de plein fouet cette situation.Le dernier exemple significatif de la fuite en avant des forces libérales est sans aucundoute la présentation du plan d’adaptation au changement climatique par la ministre del’écologie. Cela résonne comme un constat d’échec. L’actualité n’est plus à la luttecontre le réchauffement climatique. En effet, les pays les plus riches ne veulent paspayer la note, donc on s’adapte à une prévision d’augmentation de la température de laplanète. Les 250 mesures envisagées par la France sont sérieuses et nécessaires. Nousn’avons pas de doute sur cela. Toutefois, nous continuons de penser que rien n’est plusurgent que de mobiliser les peuples pour qu’ils agissent ensemble auprès des états dumonde afin que ces derniers parviennent à un accord concret de réduction des GES.Bien sûr, cela est une affaire de gros sous. Pour les communistes, la survie des écosystèmeset le progrès humain et donc l’avenir de l’humanité restent leur priorité.Ce débat n’est évidemment pas éloigné de celui qui se développe partout sur les enjeuxénergétiques après la dramatique catastrophe japonaise. Ne nions pas l’évidence : lapeur du nucléaire a franchi un nouveau cap dans les consciences. La place de l’industrienucléaire est à nouveau au coeur de nombre de discussions politiques dans la perspectivedes élections de 2012. Faut-il ou non sortir du nucléaire ? De notre point de vue, ledébat sur le droit à l’énergie pour tous ici, en Europe et dans le monde ne peut se résumerà cette question lorsque les scientifiques du GIEC confirment, avec force, l’urgencede réduire la production de gaz à effet de serre (GES).Je renvoie à la lecture des articles de la présente revue et aux travaux du séminaire du5 mars dernier organisé par trois commissions de notre parti. Nous avons eu l’occasionde revenir sur cette actualité à l’Université d’été lors de la rencontre organisée avecJean Jouzel, vice-président du GIEC, le dimanche 28 août. Soulignons d’ailleurs quel’écologie et l’environnement se sont fait une place très importante lors de cette universitéd’été, avec pas moins de sept ateliers. De quoi, pour les communistes, approfondirleur positionnement sur des questions politiques structurantes à tout réel projet detransformation de la société de portée révolutionnaire.

Sans tarder, nous devons également nous projeter en 2012 car la France accueillera àMarseille, début mars, le Forum mondial de l’Eau. Cet évènement est une formidableopportunité de faire valoir l’idée que l’eau n’est pas une marchandise mais un bien communde l’humanité. De ce fait, sa gestion, de la source jusqu’à son retraitement, avantretour en milieu naturel, en passant par nos robinets, doit être conduite sous maîtrisepublique. C’est ce que nous porterons dans les différents espaces du Forum, avec nosélus au Forum des autorités locales (FAL) ou avec les associations et les citoyens au Forumalternatif mondial de l’Eau (FAME), dans lesquels nous sommes d’ores et déjà investis dulocal, avec nos camarades de Marseille, au national. Nous aurons l’occasion de nousrendre à Marseille pour porter haut nos propositions écologiques et sociales sur l’eau,mais, au préalable, nous ferons séminaire, en lien avec les élus communistes, afin d’affuternos arguments et nos projets de service public national de l’eau pour un droit effectifà l’eau.à la Fête de l’Humanité, nous serons, sans nul doute, les uns et les autres très sollicitéssur tous ces sujets et bien d’autres encore – je pense à ceux de l’agriculture, de la faimdans le monde comme à ceux de l’avenir de nos forêts… L’enjeu environnemental estaujourd’hui considéré comme un enjeu politique à part entière que nous ne saurions,pour ce qui nous concerne, séparer des questions sociales, économiques, industriellesvoire même culturelles. L’environnement est une partie du tout sociétal que nous voulonstransformer pour enfin accorder la priorité à l’humain.C’est ce que nous voulons imprimer avec le Front de Gauche lors de la présidentielle etdes législatives. Cette dynamique, non dépourvue de débats sur ces enjeux, qu’il s’agitd’élargir le plus possible aux acteurs du monde associatif et syndical et surtout auxcitoyen-ne-s, sera au coeur de nos activités des prochains mois.Nous avons du grain à moudre afin de faire grandir des propositions environnementalesde gauche réellement en rupture avec la politique actuelle.

Hervé Bramy

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