Mars 2012
CONSEIL MONDIAL DE L’EAU : DE LA FOIRE A UNE GESTION NOUVELLE DE L’EAU
-
De l’environnement jusqu’aux besoins élémentaires en eau :
Depuis la Révolution, les fleuves sont de la compétence de l’état, la gestion des ressources en eau est du ressort des communes. Les Agences de bassin aménagent les cours d’eau par les SAGE, peuvent percevoir des taxes sur les gros utilisateurs. Chargées de fournir une eau potable et de l’assainissement, les communes ont le choix d’assurer directement ce service public ou de s’adresser au privé (délégation de service public).
-
Des empires financiers multinationaux et parasites :
Sur ce créneau, de grandes sociétés fermières se sont constituées en quelques empires de l’eau et de l’assainissement : Générale des eaux/Véolia, Lyonnaise des eaux/Suez, SAUR etc…Avec leurs filiales en nébuleuses, ces firmes s’étendent à la sphère de tous les services aux collectivités (transports, déchets…) et à la sphère des réseaux. Elles sont devenues de véritables parasites des besoins quotidiens des populations.
-
Besoins environnementaux et sociaux :
Les ressources en eau potable ne sont pas illimitées et l’exigence de qualité s’accroît. Sommes nous condamnés à payer de l’eau en bouteilles ? Au contraire, un mouvement profond se dessine pour une maîtrise et une gestion publiques de l’eau potable, pour une démocratisation des Agences de bassin ; ce retour au public peut aller avec une gestion économe de la ressource ainsi que avec la mise en œuvre du droit à une eau de qualité pour tous. La proposition de loi des députés communistes répond à ce souci.
-
Un Conseil Mondial de l’Eau à Marseille en 2012 :
Marseille est le siège d’un autoproclamé « Conseil mondial de l’eau », émanation des grandes firmes et de quelques collectivités, lequel organise en 2012 le « IVe Forum mondial » qui est un lieu international de rencontres et une grande foire pour promouvoir « le modèle français » de l’eau (les délégations de service public) et vendre ici ou là tel ou tel procédé. Une rencontre forum des collectivités aura lieu dans ce cadre. N. Sarkozy veut en profiter à la veille de la campagne des présidentielles pour investir de façon démagogique ce terrain. Raison de plus pour s’y exprimer et ne pas lui laisser le champ libre.
-
Un Forum Alternatif Mondial de l’Eau : rassembler pour agir :
Localement d’abord des associations appuyées par des syndicats et partis dont le PCF, puis nationalement sur le plan associatif, ont créé un collectif « Eau Bien Commun » préparant un « Forum Alternatif Mondial de l’Eau » qui veut promouvoir la gestion publique directe de l’eau. Lieu ouvert de rencontres et de débats très vifs entre écologistes, alter mondialistes et progressistes dont les communistes, c’est une occasion de faire avancer nos propositions, voire de les affûter dans le débat.
Les communistes s’engagent pour que leurs propositions de démocratisation, de maîtrise publique, de gestion écologique, de développement du secteur public et de droit à un accès égal à une eau de qualité avancent à travers ces confrontations.
J.C. Cheinet
