Commission énergie du Parti communiste français

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La loi de transition énergétique de ségolène Royal :une loi qui manque d'ambition pour un vrai service public de l'énergie !

La loi de transition énergétique présentée en Conseil des ministres ce 30 juillet devrait être discutée à l’Assemblée Nationale début octobre. Elle réaffirme les grands objectifs définis par le président de la République : diminution de 40 % des émissions de gaz à effet de serre, diminution de 30 % de la consommation de ressources fossiles et augmentation du renouvelable à 32 % à l’horizon 2030 et diminution de la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 à 50 % d’ici 2025.

L’objectif de diminuer par deux nos consommations d’énergie à l’horizon 2050 est réaffirmé. Cet objectif est contestable et il est pour le Parti Communiste un objectif insoutenable ! Cette perspective est complètement incohérente avec l’évolution démographique de notre pays dont les prévisions s’acheminent vers 70 millions d’habitants en 2050 et d’autre part par l’exigence du droit à l’énergie pour tous en corrélation avec la satisfaction des besoins sociaux. Les baisses de consommation observées ne sont que les conséquences de la crise sur l’activité économique et l’augmentation de la précarité énergétique. Le PCF ne se résigne pas à désindustrialisation de notre pays. Et cela suppose un accroissement de nos capacités de production et donc de consommation d’énergie.

Notre première priorité : la réduction massive des Gaz à Effet de Serre (GES). En ce sens, nous pensons qu’il est inopérant de vouloir réduire la part de l’électricité nucléaire dans le mix énergétique.

Le transport qui reste le premier secteur émetteur de GES n’est évoqué qu’à travers le développement de la voiture électrique et du déploiement de bornes de recharge. Le transport collectif ou le fret ferroviaire sont totalement absents.

Quand à la lutte contre la précarité énergétique, seul est évoqué un chèque énergie dont on ne sait comment il sera financé et à quelle hauteur et quelles seront les conditions de son obtention. Si celui-ci peut paraître plus « juste » car couvrant plusieurs modes de production comme le fuel et le bois allégeant le poids des factures pour le chauffage en zone rurale notamment, nous refusons que sa mise en place s’accompagne de la disparition des actuels tarifs sociaux. Cela n’est pas admissible.

L’inscription dans le projet de loi de l’ouverture à la concurrence des concessions hydrauliques à l’occasion de leur renouvellement participe à une privatisation pure et simple de la production hydroélectrique. Or l'hydroélectricité contribue aux multi-usages de l'eau, comme la gestion des crues, la sécurité des biens et des personnes mais également elle permet de répondre aux exigences des périodes de pointe de consommation. Notre hydroélectricité participe à faire face également à l’intermittence des énergies renouvelables comme l’éolien ou le photovoltaïque. L'eau est un bien commun de la Nation et un droit universel !

A l'heure où les besoins de financements sont considérables pour répondre aux objectifs de développement de nos énergies renouvelables et de réduction significative de nos émissions de GES, il serait inadmissible de participer à la grande braderie de notre parc hydraulique. Pour les communistes il est essentiel de réaffirmer la place du secteur public dans toutes les composantes de l’énergie.

Avec cette première réaction, le Parti Communiste Français exprime son ambition de prendre une part active avec ses élus dans le débat parlementaire pour exiger de réelles avancées sur l’ensemble des sujets évoqués dans le projet de loi.

 

Paris, le 01 Août 2014

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La loi de transition énergétique de ségolène Royal :une loi qui manque d'ambition pour un vrai service public de l'énergie !

le 01 August 2014

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