Commission énergie du Parti communiste français

Commission énergie du Parti communiste français
Accueil
 
 
 
 

Conférence d’examen du TNP à l’ONU : « la France n’est pas à la hauteur des exigences de paix »

C’est devant les ONG du monde entier, les représentants de la société civile que s’est ouverte, lundi 27 avril, la conférence d’examen du Traité de Non Prolifération nucléaire. Alors que nous commémorons cette année les 70 ans de l’utilisation de l’arme atomique contre les populations d’Hiroshima et Nagasaki, le réexamen de ce traité devrait être l’occasion d’avancées franches et sincères vers le désarmement nucléaire, à travers l’élaboration d’un outil contraignant pour les États. C’est ce qu’exige une grande majorité des pays non dotés de l’arme nucléaire, en Afrique, en Amérique Latine, en Asie et même en Europe.

 

Le cycle des trois conférences sur l’impact humanitaire des armes atomiques, dont le dernier volet s’est déroulé à Vienne en décembre dernier est un point d’appui essentiel à la construction d’un tel instrument juridique. Malgré les tentatives de la diplomatie française, pour minimiser le rôle de ces trois conférences en refusant d’y être présente, la dimension humanitaire a fait partie des débats d’ouverture de la conférence d’examen du TNP.

 

Le discours du Président de la République à Istres marque une très dangereuse rupture avec la doctrine traditionnelle de sanctuarisation du territoire national. La France se place maintenant dans une posture de « dissuasion nucléaire élargie » à ses partenaires européens et à l’ensemble de l’Europe. En élargissant le parapluie nucléaire français au continent européen dans le contexte de la crise ukrainienne, la France se place dans une posture clairement agressive et aventureuse vis-à-vis de la Russie. La France encourage ainsi la posture belliciste de l’OTAN en Ukraine et dans les pays baltes. Ceci participe aussi à remettre en cause les progrès du désarment nucléaire multilatéral en Europe depuis la fin de la guerre froide.

 

Le PCF estime que la France doit prendre au contraire et au plus vite toutes les initiatives politiques pour inscrire l’Europe et le Proche-Orient dans un processus de désarmement nucléaire multilatéral. Le regain de tensions internationales ne trouvera aucune solution dans l’escalade nucléaire bien au contraire. Cette escalade fait peser sur l’ensemble de l’humanité des menaces liées à sa survie même.

 

Devant l’engrenage irréversible et les conséquences humaines épouvantables que constituerait le recours à l’arme nucléaire, la France doit reprendre de toute urgence le chemin du désarmement. Elle doit respecter l’ONU et notamment le Traité de Non Prolifération dont elle est membre, et en appliquer le plan d’action qui a été décidé en 2010 et qui, espérons-le, sortira renforcé par de nouvelles mesures à la fin de cette conférence d’examen du TNP qui s’achèvera au 22 mai.

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.

 

Conférence d’examen du TNP à l’ONU : « la France n’est pas à la hauteur des exigences de paix »

A voir aussi