Commission énergie du Parti communiste français

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Moratoire sur les OGM : ce n'est pas trop tôt

le 14 January 2008

Le PCF se félicite de la décision du gouvernement d'instaurer un moratoire sur la culture d'OGM en France. Au vu de l'importance des risques sur la santé et l'environnement des OGM, au vu de l'absence d'évaluation de ces risques, tant la recherche publique en la matière est pauvre, tout justifiait la nécessité de stopper des productions à l'intérêt agricole plus qu'incertain. Cette avancée devrait évidemment en appeler d'autres.

Le PCF rappelle sa position très claire à ce sujet : nous demandons un moratoire sur la culture d'OGM, alors que les recherches en milieu confiné doivent pouvoir se poursuivre dans les meilleurs conditions. Ainsi, l'investissement annoncé en parallèle par le gouvernement dans la recherche en biotechnologies devrait profiter à la seule recherche publique, indépendante des grands groupes comme Monsanto. L'effort financier annoncé doit aussi servir à empêcher la privatisation du vivant orchestrée par les semenciers. Cette recherche devrait aussi servir à faire avancer la recherche agronomique dans son ensemble, à évaluer la dangerosité réelle ou virtuelle des OGM, leur impact sur l'environnement, leur utilité agronomique.

Le PCF estime qu'un grand débat scientifique et démocratique doit maintenant s'ouvrir sur les conséquences de l'utilisation des plantes génétiquement modifiées. C'est désormais la tâche à laquelle il convient de s'atteler.

PCF, 2008-01-12

Stopper sur tout le territoire la perte de la biodiversité

le 30 November 2007

Si les abeilles devaient disparaître, l'homme n'aurait plus que quelques années à vivre.

Albert Einstein

Voir : Lettre n°8 - novembre 2007 - Communisme et Ecologie

Alors que la France et l'Union européenne se sont engagées pour stopper l'érosion biodiversité d'ici 2010, et que la France s'est dotée d'une stratégie nationale pour la biodiversité en 2005, nombre d'observateurs ont regretté que les travaux du Grenelle de l'environnement soient en la matière parmi ceux qui méritent d'être retravaillés et approfondis. Les mesures envisagées, les moyens qui leur seront accordés suffiront-ils à inverser les tendances actuelles ? Le doute est permis.

Pourtant, il y a urgence. Pour nombre de scientifiques, si la crise de la biodiversité est moins connue et médiatisée que le réchauffement climatique (auquel par ailleurs elle est étroitement liée), elle est tout autant porteuse de menaces pour l'humanité.

Source d'aliments, de substances naturelles d'intérêts divers, notamment pharmacologique, de matières premières et de satisfactions esthétiques, sa préservation constitue l'un des éléments majeurs d'une politique de développement durable.

Depuis quelque décennies, l'humanité provoque de nombreuses modifications de son environnement et la disparition de nombreuses espèces n'en est pas le moindre.

Ainsi, si la disparition de centaines d'espèces, poissons, reptiles, oiseaux, mammifères, plantes supérieures est avérée, de nombreuses espèces plus discrètes, qui n'ont jamais été répertoriées, disparaissent dans la modification ou la disparition des écosystèmes. À l'échelle de la planète, nous vivons actuellement la sixième grande exctinction des espèces et cette fois l'homme y est pour beaucoup. De nombreux scientifiques considèrent qu'il faudrait sur cette question constituer, à l'échelon mondial, un organisme du même type que le GIEC.

Cette régression de la biodiversité affecte même des variétés cultivées et domestiques que des générations d'agriculteurs avaient patiemment sélectionnées en fonction de leurs besoins et des exigences locales.

Si la construction d'une trame verte afin de permettre une gestion du territoire qui préserve la “biodiversité ordinaire”, le regroupement des différents établissements publics concernés dans une seule structure, éventuellement une agence, il reste de nombreuses zones d'ombre sur les relations entre cette structure et les collectivitésterritoriales d'une part, avec les personnels chargés de la protection de la nature d'autre part. Il en va de même de la question des moyens financiers et en personnel, notamment pour la recherche dont cet organisme sera doté. Espérons que la prochain débat parlementaire faisant suite au Grenelle saura prendre cette question en compte.

Inséparables de la protection de la biodiversité, celles de la qualité de l'eau, de la protection des zones humides et de la pollution des sols et qui mettent en cause certaines pratiques liées à l'agriculture intensive comme l'utilisation des pesticides ou des fongicides. Les réserves sur ces points de la part de certains organismes laissent à prévoir des difficultés.

La possibilité de la culture d'OGM en plein champ, même encadrée et contrôlée, constitue elle aussi une menace pour certaines espèces.

N'oublions pas qu'en matière de biodiversité, les responsabilités de la France sont immenses. Présente dans les quatre océans, elle est responsable du deuxième domaine maritime du monde. Outre le territoire national, elle est concernée par plusieurs zones où la protection de la biodiversité est particulièrement importante, Méditerranée, Caraïbes, Océan indien, Nouvelle Calédonie, Polynésie et par l'une des zones forestières majeures de la planète en Guyane.

Le travail pour s'opposer à l'érosion de la biodiversité ne saurait se limiter à l'intérieur de l'hexagone. Il faudra plus qu'un discours du président de la République pour faire oublier que la France a souvent été un très mauvais élève, souvent condamnée pour ses manquements à la protection de son environnement. Espérons que la présidence française de l'Union européenne changera la donne et permettra de réels progrès.

Comme le soulignent les travaux du Grenelle, la France se doit d'intervenir sur la protection de la biodiversité à l'échelle planétaire. Comme l'eau, l'énergie, la biodiversité est un bien commun de l'humanité au service et sous la protection de tous. Cela nécessite de la placer sous l'autorité de structures mondiales et de travailler au progrès et à des avancées sur une agence mondiale de l'environnement et du développement durable et sur un groupement de scientifiques du même type que le GIEC.

Lettre n°8 - novembre 2007 - Communisme et Ecologie

le 30 November 2007

Edito : après le Grenelle quelle révolution écologique ?

par Alain Hayot, responsable de la commission Environnement du PCF

Reconnaissons que le Grenelle de l'environnement, si les premières mesures annoncées sont suivies d'effet, peut permettre à la société française de franchir un cap et d'entamer un processus de rattrapage. Les ONG, les associations mais aussi les organisations syndicales et professionnelles, des parlementaires ont confronté des points de vue souvent convergents, parfois divergents dans les groupes de travail. Les propositions de ces groupes ont souvent rencontré les aspirations et les exigences exprimées par les Français dans de nombreux sondages. On peut regretter que les forces politiques en tant que telles aient été quelque peu tenues à l'écart de ce processus qui a mis directement en relation le pouvoir et la société civile au détriment du grand débat national et populaire que mérite un tel sujet. Faisons en sorte que la loi de programmation prévue pour début 2008 en soit l'occasion.

Sur le fond, que penser des premiers résultats, en particulier des engagements du président de la République ?

Il promet une “révolution écologique” et ouvre des chantiers qui, même s'ils ne suivent pas totalement les recommandations des groupes de travail, vont exiger autant de combats nécessaires pour que des mesures concrètes et des moyens suffisants permettent des avancées réelles dans tous les domaines concernés par la crise écologique. L'enjeu majeur de la lutte contre le réchauffement climatique et pour le respect de la biodiversité ce sont les conditions de vie, d'habitat, de transports, de santé, d'accès à une alimentation et à des ressources naturelles saines, à une énergie propre et durable de nos concitoyens, en particulier des plus défavorisés d'entre eux. Désormais, le constat est partagé que la crise écologique, en mettant en cause la préservation de la planète, compromet gravement une dimension essentielle de l'histoire de l'humanité, le progrès.

Poussons le débat, quand N. Sarkozy dénonce notre modèle de croissance sans le nommer : nous ne sommes pas confrontés à une sorte de fatalité, mais au fait que le modèle de croissance dominant, le capitalisme, produit dans des conditions qui ne satisfont ni aux besoins sociaux ni aux exigences environnementales.

Nous subissons un productivisme aveugle que nous avons, reconnaissonsle, longtemps accompagné en croyant défendre l'emploi. Mais, aujourd'hui, ce productivisme est totalement dépendant d'une globalisation financière permettant de détruire l'emploi à un endroit pour mieux exploiter une main-d'oeuvre moins chère ailleurs, dans des conditions de production moins contraignantes.

Ce système obéit prioritairement à des critères de rentabilité financière à court terme. Or les temps courts du profit sont incompatibles avec les temps longs des écosystèmes. C'est ainsi que, pour ne prendre que cet exemple, la déforestation en Amazonie, en Afrique ou en Asie du Sud-Est trouve son origine dans l'action de multinationales qui y substituent des monocultures intensives y compris pour produire des agrocarburants à l'usage des pays du Nord.

Éxaminons les premières propositions du Grenelle : oui, il est positif de vouloir doubler les surfaces consacrées à l'agriculture biologique, de diminuer de moitié l'utilisation des pesticides et d'appliquer le principe de précaution aux OGM, mais soyons conscients qu'il faudra l'imposer aux grands semenciers et aux multinationales comme Monsanto ; oui, il est positif de transférer au fret ferroviaire une bonne partie du transport de marchandises assuré par la route, mais cela va exiger de réorienter la politique de la SNCF qui veut fermer des centaines de gares de fret ou de ne pas céder aux lobbies des transporteurs routiers ; oui, il est positif d'entamer la rénovation thermique du bâti ancien et construire aujourd'hui sur une base énergétique positive, mais peut-on le faire sans poser la question du “qui paie”, sans cesser d'alimenter la spéculation immobilière et sans lier cette “révolution énergétique” à la résolution de l'intolérable crise actuelle du logement. Le “qui paie” pose la question d'une autre fiscalité à la fois plus efficace sur le plan environnemental et plus juste socialement, et aussi celle du financement à l'heure des menaces de privatisation qui pèsent sur la Caisse des dépôts alors qu'elle devrait devenir la banque publique du développement durable. Oui, il faut d'urgence rattraper notre retard en matière de recherche et de production d'énergies renouvelables mais comment le faire quand on se prive de la maîtrise publique des choix industriels énergétiques et que l'on privatise les outils essentiels que sont nos services publics de l'énergie. Cela vaut aussi pour l'eau, les déchets, la biodiversité. Le programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) le souligne dans un rapport : “Si l'on veut vraiment résoudre la crise écologique, il faut arrêter la privatisation généralisée des ressources et des services”.

Si le capitalisme est capable aujourd'hui de trouver dans l'écologie un champ nouveau de profits par exemple en dépolluant sans cesse ce qu'il a pollué, crise sociale et crise écologique forment un noeud que la logique libérale ne peut trancher, un noeud illustré par deux questions essentielles : celle de savoir au bénéfice de qui on veut résoudre la crise écologique subie aujourd'hui par les plus pauvres, celle de dépasser les formes politiques de domination et de gestion dans les territoires et les entreprises au profit d'une démocratie participative et citoyenne, question singulièrement absente du Grenelle.

Il ne suffit de pas de définir une politique écologique en soi. Il faut promouvoir une politique écologique et sociale des transports, de l'habitat, de l'agriculture et de la biodiversité, de l'urbanisme et de l'aménagement, de la fiscalité au plan national comme européen et mondial. Pour la gauche, le Grenelle de l'environnement doit devenir un combat de rassemblement réunissant toutes ses composantes dans un dialogue permanent avec les associations écologistes.

Tout reste à faire pour permettre de déboucher réellement sur des mesures efficaces écologiquement et socialement. Le débat parlementaire doit être l'occasion d'y travailler ensemble. Reste que si la gauche a été prise de court sur cette question, comme sur d'autres, c'est qu'elle est confrontée à un problème de fond et pas seulement stratégique : il lui faut reconstruire un projet de transformation sociale qui n'emprunte ni au libéralisme ni au productivisme, un projet d'émancipation humaine croisant enjeux social, écologique et démocratique.

Vaste programme.

Planète durable : Quel développement pour une grande ambition écologique ? Grenoble, le 12 novembre

le 12 November 2007

La crise écologique met en cause la préservation de la planète mais aussi une dimension essentielle de l'histoire de l'humanité : le progrès. Elle met en cause les avancées vers plus de progrès social et entrave la marche de l'émancipation humaine.

La responsabilité première de cette crise ne relève pas d'abord des comportements individuels, de l'inconscience ou de l'irresponsabilité de chacun d'entre nous, même si la résoudre implique une prise de conscience et une mobilisation de chacun d'entre nous. Nous ne sommes pas en effet confrontés à une sorte de fatalité mais au fait que le système économique dominant, le capitalisme, produit dans des conditions qui ne satisfont ni aux besoins sociaux ni aux exigences environnementales.

Nous subissons un productivisme aveugle que nous avons trop longtemps accompagné en pensant ainsi défendre l'emploi. Mais aujourd'hui ce productivisme est totalement dépendant d'une globalisation qui n'obéit qu'à des critères de rentabilité financière à court terme. Or le temps court du profit est incompatible avec le temps long des écosystèmes.

Cette incompatibilité a des conséquences environnementales mais aussi sociales et humaines désastreuses. Si nous avons toujours pour ambition le dépassement des dominations et des exploitations, si nous voulons promouvoir une société du vivre ensemble, du partage et de la coopération, du progrès et de l'émancipation humaine, il faut impérativement intégrer le dépassement de la crise écologique comme l'un des éléments majeurs de la transformation sociale.

L'écologie ne peut pas être qualifiée d'apolitique et échapper au clivage droite/gauche. Que ce soit sur les questions de la production industrielle, des modes de consommation ou des comportements individuels, il s'agit de s'affranchir des logiques financières à court terme ainsi que des logiques antidémocratiques qui font que les décisions échappent complètement à ceux qui les subissent : salariés dans les entreprises, habitants d'une ville ou d'une région qui ne sont pas associés aux choix industriels ou d'aménagement du territoire qui engagent leur vie et leur santé.

On pourrait, nous dit-on, faire le choix entre polluer et ne pas polluer.

Mais qui fait le choix ? Quand on oblige les gens à perdre sa vie pour la gagner, on fabrique une aliénation profonde. Syndicats et partis de gauche n'ont sans doute pas encore totalement pris conscience de l'enjeu. Idem pour le Parti communiste qui ne parvient toujours pas à se débarrasser de l'image qui lui colle historiquement à la peau. Pourquoi, alors qu'il a su au XXe siècle construire un projet de désaliénation vis-à-vis de l'exploitation capitaliste, ne serait- il pas capable aujourd'hui, avec d'autres forces alternatives, de construire un projet d'émancipation humaine croisant une ambition sociale, écologique et démocratique.

- Attention ! - « Forum national pour un développement durable et solidaire » reporté pour cause de grève

le 08 November 2007

Chers amis,chères amies Chers, chères camarades

Compte tenu du mot d'ordre de grève reconductible à partir du 14 novembre, lancé par plusieurs syndicats de la SNCF, nous avons décidé de ne pas tenir le Forum national pour le développement durable et solidaire les 16 et 17 novembre prochains, mais de le déplacer à une date ultérieure, pendant le débat parlementaire concernant la loi de programmation sur les questions de développement durable.Nous vous préviendrons dès que la nouvelle date sera fixée.

Par ailleurs nous souhaitons un plein succès aux cheminots et autres salariés dans l'action.

Cordialement Alain Hayot

Sommaire Vendredi 16 novembre de (...) Samedi 17 novembre de 9h30 à Samedi 17 novembre de 14h30 à

André CHASSAIGNE, président de l'Association nationale des élus communistes et républicains

Marie-George BUFFET, secrétaire nationale du Parti communiste français

Nicole BORVO, présidente du groupe communiste, républicain et citoyen au Sénat

Alain BOCQUET, porte-parole des députés communistes et républicains

vous invitent à ce forum qui se déroulera le vendredi 16 novembre et le samedi 17 novembre 2007 à l'Espace Oscar Niemeyer, 2 Place du Colonel Fabien Paris 19

Vendredi 16 novembre de 14h30 à 18h :

Plénière sur le climat

Introduction : ANDRÉ CHASSAIGNE, député du Puy- de- Dôme, président de l'ANECR

Présentation du problème : SANDRINE MATHY, Réseau Action Climat

Réflexion collective avec notamment des éclairages sur : ● Énergie par DANIEL PAUL, député de Seine- Maritime ● Habitat par PIERRE MATARASSO, directeur de recherche au CNRS ● Ville et aménagement durable du territoire par MAKAN RAFADTJ O U, architecte, urbaniste

Samedi 17 novembre de 9h30 à 12h30 :

Ateliers thématiques

ATELIER N° 1 « Biodiversité et ressources naturelles »

Animateur : MICHEL PASS E T, adjoint au maire de Montpellier, res p o n sable environnement à l'ANECR

Introduction : SÉBASTIEN GENEST, président du FNE (sous réserve)

Débat

ATELIER N° 2 « Environnement et santé au Nord et au Sud »

Animatrice : EVELYNE DIDIER, sénatrice de Meurthe- et- Moselle, membre du groupe santé du « Grenelle de l'environnement »

Introduction : DOMINIQUE MARANINCHI, président de l'Institut du Cancer

Débat

ATELIER N° 3 « Nouveau type de développement »

Animatrice : NADÈGE HAY E, membre du co n seil du PCF, commission écologie et développement durable du PCF

Introduction : BERNARD SAINCY, CGT

Débat

Samedi 17 novembre de 14h30 à 17h30 :

Plénière sur les perspectives

Président de séance : GÉRARD LE CA M, sénateur des Côtes d'Armor

Synthèse des ateliers

Prise de parole des responsables d es pa rtis de gauche prése nts

Débat sur les perspectives de travail en commun (groupes de travail, projets et pro p ositions de lois...)

Conclusions : ALAIN HAYOT, res p o n sable écologie et développement durable pour le PCF

Hausse du pétrole : un manque d'anticipation qui frise l'incompétence

le 05 November 2007

La ministre de l'Economie Christine Lagarde a annoncé lundi qu'elle allait convoquer les compagnies pétrolières à Bercy pour leur demander de s'engager à « lisser » les hausses des prix des carburants.

De qui se moque la ministre de l'économie qui a pour seul remède de proposer aux français de faire du vélo face à l'augmentation du prix des carburants ?

Le gouvernement français doit respecter la promesse majeure sur laquelle Nicolas Sarkozy a été élu : celle de garantir le pouvoir d'achat des français.

Face à la crise pétrolière, il dispose pour cela de deux moyens d'interventions. D'abord celle d'une intervention forte envers les compagnies pétrolières. Total va annoncer cette semaine des profits record. Une partie de ceux-ci doit être restituer aux consommateurs sous forme de baisses.

L'autre champ d'intervention consiste à revenir à une TIPP flottante. Il est inadmissible que l'Etat se trouve de nouvelles sources de financement sur le dos des automobilistes. Ceux-ci ne sont pas comptables des quinze milliards de cadeaux faits au plus riches cet été et qui manquent désormais cruellement pour relancer la croissance française.

Le gouvernement ne peut pas dire qu'il n'avait pas prévu cette inexorable montée des cours des produits pétroliers. En la matière il y a là un manque d'anticipation qui frise l'incompétence

Parti communiste français

Paris, le 5 novembre 2007

Explosion du prix du pétrole : profit, écologie et porte monnaie !

le 05 November 2007

Depuis le début de l'année, le prix du baril s'est envolé de près de 60% . Chacun mesure l'impact de cette augmentation que ce soit à la pompe ou pour s'approvisionner en fuel domestique. Aujourd'hui, certaines professions comme les pêcheurs dénoncent cette augmentation qui grève de façon maintenant cruciale leur activité, et la conjugaison d'un euro fort (contre un dollar faible) avec cette hausse fulgurante est de bien mauvaise augure pour la croissance européenne.

Si on commence à voir les limites des ressources en brut, celles-ci restent conséquentes – mais demandent de gros investissement pour l'exploitation de nouveaux gisements. Face à cela la demande croit dans les pays en voie de développement, et notamment de la part de la Chine dont la consommation énergétique explose. Les grands groupes pétroliers n'ont pas « anticipé » cette demande et loin de créer des unités de raffinages nouvelles, ils ont délocalisé celles existantes dans les pays producteurs. Cette sous-capacité de raffinage entraîne une raréfaction supplémentaire qui induit cette hausse de prix, renforcée par la spéculation financière qui voit dans ce nouveau produit rare une nouvelle valeur refuge face à la crise immobilière américaine.

On se retrouve donc face à une crise de l'offre induisant une spéculation qui modifie de façon radicale notre rapport à la consommation des énergies fossiles et la politique énergétique des pays développés.

Ces grands groupes qui n'ont pas « anticipé » cette hausse, qui tirent des bénéficies astronomiques de ces augmentations sont en effet les premiers à investir depuis quelques années dans la diversifications des ressources (énergies naturelles et renouvelables, nucléaire) et dans « l'équipement de performance énergétique » (équipement de basse consommation, isolation accrue des constructions, rationalisation des comportements de consommation énergétique pour l'entreprise, etc..) . Des solutions bénéfiques pour la planète et le réchauffement climatique, mais qui coûtent cher et demandent un effort d'investissement important dans la recherche.

Dans cette logique, nul doute que c'est encore les citoyens qui doivent supporter tout le poids économique de cette transition énergétique : hausse prévisible du prix du pétrole, nous payons. Investissement dans la recherche pour de nouvelles solutions, nous payons. Pourquoi ? Parce que les grands groupes de l'énergie doivent faire des profits pour leurs actionnaires et pour cela l'énergie doit être rare. Et des profits ils doivent en faire toujours plus.

Dans ce cadre, nous ne pouvons que nous inquiétez de la privatisation d'EDF et de GDF. Dans ce cadre les directives européennes de libéralisations du marché de l'énergie doivent être combattu ainsi que ces privatisations.

Car - comme le suggèrent certains journalistes des Échos - si les intérêts de la finance peuvent rencontrer ceux de la planète « tant mieux ! », mais nous refusons de toujours payer la facture au bénéfice des grands groupes de l'énergie et des intérêts des grandes fortunes y prenant part.

Grenelle de l'environnement : le gouvernement devra remettre en cause les logiques libérales pour être au niveau des décisions prises par Nicolas Sarkozy

le 25 October 2007

Grenelle de l'environnement : le gouvernement devra remettre en cause les logiques libérales pour être au niveau des décisions prises par Nicolas Sarkozy

Face à la montée des périls à l'échelle planétaire, face aux exigences des ONG, aux aspirations des français, le Président de la République a pris des engagements qui impliquent un investissement politique et financier très lourd.

Le Parti communiste sera extrêmement vigilants sur le fait que les financements très lourds nécessaires à la réalisation de ces choix politiques ne pèsent pas sur le pouvoir d'achat des familles populaires, des salariés et des collectivités.

Le mode de croissance qui produit la crise écologique est le même que celui qui produit la crise sociale. Ce modèle est totalement incompatible avec ces engagements, le Président de la République lui même l'a d'ailleurs reconnu. Or ce modèle est celui de l'économie libérale, la logique de profit financier à tous prix, écologique et sociale, est en contradiction absolue avec la réalisation des objectifs annoncés.

Comment, en effet, développer un programme nationale en faveur des énergies renouvelable en privatisant le secteur public de l'énergie ? Le gouvernement devra assumer jusqu'au bout la portée de cette déclaration, et remettre en cause sa politique de casse des services publics, qui contribue à aggraver la crise sociale, comme la crise environnementale. Cette déclaration vaut engagement de l'ensemble de la politique gouvernementale et le Parti communiste s'engagera donc pleinement, notamment grâce à ses parlementaires, pour que le gouvernement soit au niveau de ces annonces et remette en cause les logiques libérales.

Parti communiste français

Paris, le 25 octobre 2007.

Le grand débat Europe 1 : Patrice Bessac (PCF), Noël Mamère (Les Verts) et Thierry Wolton (Journaliste-Ecrivain)

le 25 October 2007

www.europe1.fr

Emission du 25 octobre 2007.

http://www.dailymotion.com/swf/43wf...

Le Comité nobel souligne, pour la sécurité et pour l'humanité toute entière, les risques nouveaux issus du réchauffement climatique

le 15 October 2007

L'urgence écologique révèle avec force la nécessité pour l'humanité d'aller vers plus de justice sociale, vers plus de progrès et donc vers plus d'émancipation humaine.

Or, aujourd'hui, notre système économique et social produit dans des conditions qui ne satisfont ni aux critères sociaux ni aux critères environnementaux.

Si l'on veut promouvoir une société du vivre ensemble, de la coopération, du progrès et de l'émancipation humaine, la crise écologique que beaucoup dénonce doit être un élément majeur de l'enjeu de transformation sociale.

A ce titre, rien ne sera possible si on ne dépasse pas les logiques de rentabilité financière et les logiques antidémocratiques qui font que les décisions échappent complément à ceux qui les subissent : les salariés dans leurs entreprises, les habitants d'une ville ou d'une région qui ne sont jamais associés aux choix d'aménagement du territoire, aux choix énergétiques ou de transports.

L'attribution du prix Nobel de la paix à l'ancien vice-président Al Gore et au Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) pour leurs travaux sur le réchauffement climatique témoigne d'une évolution sociale en profondeur et d'une conscience mondiale nouvelle touchant à l'exigence écologique.

En liant l'enjeu de la paix et celui du climat, le Comité Nobel souligne que la crise environnementale du climat fait surgir des risques nouveaux pour les peuples : risques pour l'alimentation, pour l'eau, pour la stabilité et la sécurité des populations, risques de crises et de conflits… ce sont des risques pour l'Humanité entière. En récompensant, à côté d'Al Gore, une institution d'experts placée sous l'égide de l'ONU, le Comité Nobel indique aussi que l'enjeu environnemental a besoin, au delà de l'engagement de chacun, d'un véritable multilatéralisme et d'une volonté politique collective de tous les Etats de la planète, y compris les Etats-Unis dont le Président actuel était allé jusqu'à mettre en doute la réalité même du réchauffement climatique.

Les communistes français, pour ces raisons, apprécient le choix du Comité Nobel comme le rappel très opportun et positif d'une urgence écologique, sociale et politique planétaire.

Parti communiste français

Paris, le 15 octobre 2007.