Commission énergie du Parti communiste français

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Espionnage : « une voix politique forte, ferme et résolue »

le 24 June 2015

Espionnage : « une voix politique forte, ferme et résolue »

Après les révélations de WikiLeaks publiées par Médiapart et Libération, François Hollande, qui a convoqué ce matin un Conseil de Défense et réuni les présidents des groupes parlementaires, qualifie de "faits inacceptables" les écoutes téléphoniques pratiquées par les Etats-Unis, entre 2006 et 2012, sur trois présidents français, des membres du gouvernement, des diplomates et des hauts fonctionnaires.

Le Chef de l'État s'est entretenu cet après midi avec le Président américain, et le ministre français des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadrice américaine afin de lui exprimer la réprobation de la France. L'Élysée cherche surtout, selon ses propres termes, à ne « pas ouvrir de crise » avec les États-Unis. Pourtant, les faits sont non seulement inacceptables mais graves à plusieurs titres : en eux-mêmes - espionnage de chefs d'État « alliés » -, dans leur durée - 6 ans au moins... et leur répétition, car il y a là récidive !

 

De telles pratiques ont été mises au jour, en avril dernier, impliquant les services allemands de renseignement (BND) qui ont espionné pour le compte de la NSA des industriels, des entreprises, des administrations publiques et des personnalités politiques européennes parmi lesquelles des Français. Le gouvernement et le président étaient restés particulièrement discrets. Aujourd'hui, ils cherchent à temporiser sans perdre la face alors qu'il s'agirait d'avoir une voix politique forte, ferme et résolue affirmant que la France refuse la banalisation de ces pratiques par un Etat avec lequel des liens si étroits de coopération ont été tissés soit directement, soit par le retour de la France au sein du commandement intégré de l'OTAN (au cours de la période précise où le président français de l'époque était surveillé par la NSA).

 

Les faits d'espionnage américain révélés par WikiLeaks posent le problème politique des relations entre la France et les Etats-Unis et entre l'Union européenne et les Etats-Unis, mais aussi entre pays membres de l'UE.

 

Il ne peut suffire de protester officiellement en tenant pour acquit que ces écoutes au plus haut niveau de l'Etat auraient cessé depuis mai 2012, selon la Maison-Blanche. Rien n'autorise à croire sur parole les autorités américaines.

 

Il s'agit aujourd'hui de remettre à plat ces relations - cela mérite pour le moins que la Commission européenne suspende ses négociations avec les Etats-unis sur le Traité transatlantique, tandis que la France pourrait très bien envisager de reconsidérer sa participation à l'OTAN.

 

« Le chômage, le gros "BUG" du quinquennat » ( Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF)

le 24 June 2015

« Le chômage, le gros

Mois après mois, les chiffres du chômage battent des records. Après un mois d'avril avec 3,536 millions de chômeurs de catégorie A (+26 200 en 1 mois) et un total 5,344 personnes inscrites tenues de faire des actes de recherche d'emploi (catégorie A, B, C), soit + 54 100 en 1 mois, le mois de mai enregistre 3 552 200 chômeurs de catégorie A (+16 200) et 5 414 200 pour les 3 catégories confondues. La rue de Grenelle évoque un nouveau "bug" pour expliquer la hausse vertigineuse pour les catégories B et C (+ 69 600).

Mois après mois, le gouvernement ne cesse en effet de bugger avec des mesures de réduction du coût du travail au nom de la compétitivité censées permettre aux entreprises d'embaucher. Loi de sécurisation, Pacte de responsabilité, lois Macron et Rebsamen, plan PME… autant de mesures gouvernementales qui à ce jour permettront d'ici à 2017 de réduire de l'ordre de 70 Mds d'euros les « charges fiscales et sociales » des entreprises, comme l'exige le Medef, et de renforcer le pouvoir des patrons de licencier, de réduire les salaires, de flexibiliser au gré de la conjoncture et des exigences des actionnaires...

En réalité, ces baisses de coûts du travail, comme les diminutions des dépenses publiques et sociales qui servent à les financer, freinent la demande et brident l'efficacité de l'offre. Elles servent l'augmentation des profits des grands groupes et les marchés financiers, mais en aucun cas la création d'emplois.

Selon l'INSEE, entre le 1er trimestre 2014 et le 1er trimestre 2015, le secteur marchand aura encore perdu 18 400 postes. Avec des pertes massives d'emplois dans l'industrie et la construction : -36 400 postes pour la première et -48 300 postes pour la seconde. Et si le tertiaire tire son épingle du jeu (+66 300 postes), c'est au prix de la création d'emplois précaires. Au 1er trimestre 2015, 87,1 % des déclarations d'embauche sont des CDD, parmi lesquels 70 % sont des CDD de moins de 1 mois. En un an, les déclarations d'embauche en CDD de moins d'un mois croissent de 3,6 %, celles en CDD de plus d'un mois stagnent (-0,2%), alors que les déclarations d'embauche en CDI reculent de 1,6 %.

Certains voudraient croire au retour de l'embellie pour 2016 portée par la croissance. Rien n'est moins sûr, car l'action gouvernementale ne répond pas aux difficultés des entreprises, elle les amplifie.

Les entreprises françaises, et notamment les PME, ont besoin d'accroître leurs débouchés et la qualification de leurs salariés ; mais le gouvernement contribue à la précarisation des emplois et aux politiques de bas salaires des entreprises, ce qui affaiblit la demande des ménages, en même temps que ses politiques d'austérité dépriment la demande publique.

Les entreprises françaises ont besoin de conditions de financement de leurs investissements qui réduisent les coûts du capital qu'elles supportent ; mais le gouvernement refuse de mobiliser les banques pour le financement de ces investissements et de s'appuyer sur le réseau d'institutions financières publiques pour amorcer la réponse, il préfère ouvrir grand la porte au crédit inter-entreprises, aux financements non bancaires, à l'épargne salariale, …

Au final, moins de débouchés et moins d'investissement matériels et de recherches développant l'emploi, c'est une perte d'efficacité du capital des entreprises françaises qui alimentera le chômage.

Appeal to the President of the Republic of France : "France must stand with the Greek people"

le 22 June 2015

Appeal to the President of the Republic of France :

PRESS RELEASE

This is the Appeal to the President of the Republic "France must stand with the Greek people" signed by many members of associations, political parties and social movements, published this morning in the pages of the newspaper Libération.

> sign the Appeal

Appeal to the President of the Republic "France must stand with the Greek people"

Mr. President,

The Greek crisis is growing worse at an alarming rate. Every day that passes brings us closer to one of two outcomes: either an agreement that would benefit all of Europe, or a rift whose consequences no one can predict. The intransigence of the main European leaders may lead us to edge of the abyss. It is vital and urgent that we step back from this snare. This is a crucial time. The responsibilities of all stakeholders are directly engaged. It would be sordid – an indeed vain – to count on the capitulation of the Greek government. The administration has remained faithful to the mandate conferred upon it by the Greek people, and this is not a flaw, but rather an example others would do well to follow. While there is a refusal to capitulate, the government had clearly demonstrated its readiness to compromise. A solution that is both respectful and realistic is within reach. The time has come to finalise it.

It is in this context that we issue our solemn appeal: France cannot, in such circumstances, appear to be immobile or merely falling in line behind powerful forces. Our message cannot be a docile repetition of the need to follow the "rules" while the house is burning down. This is all the more true given that those "rules" have been massively rejected by the people and recognized as counter-productive by many of the same individuals who set them in motion to begin with.

Today, when the crisis of confidence between European citizens and institutions is at its peak, it is by showing that we are capable of hearing the demands for justice, dignity and sovereignty for a proud people that our country will serve a better Europe. On the contrary, the humiliation of Greece shuts us off from building Europe for the future. The refusal of austerity and the aspiration to greater democracy are the values that are most broadly shared in Europe today.

This is why we are expecting you to take the political initiative to push the negotiations between the "Eurogroup" and the Greek authorities forward. We will not mention the deep transformations that need to be promoted in Europe and which we are now debating. Urgently, we appeal to you to refuse to participate in the strategy to isolate Greece in particular as regards the financial "blackmail" and the nature of "reforms" that are being foisted upon the Greek government and Parliament. Now is the time to offer explicit support for the healthy measures already taken by the Greek authorities, such as those addressing the humanitarian crisis in Greece or targeting tax evasion. Now is the time to break from the untenable demands of the "Eurogroup" with regard to deregulation of the labour market, the revision of the pension system or privatisations. Finally, it is time to accept the renegotiation of the Greek debt, a large part of which is notoriously illegitimate.

This situation is unprecedented in the European Union. France must step up to our role in History, and step up to stand beside the Greek people and their government.

 

 

Signatories:

Appel au Président de la République « La place de la France est aux côtés du peuple grec »

le 19 June 2015

Appel au Président de la République « La place de la France est aux côtés du peuple grec »

Monsieur le Président de la République,

La crise grecque s'exacerbe de façon alarmante. Chaque jour qui passe peut, soit nous rapprocher d'un accord utile à toute l'Europe, soit d'une rupture dont personne ne peut prévoir les conséquences. L'intransigeance des principaux dirigeants européens peut nous conduire alors au bord de l'abîme. Il est aussi vital que pressant de sortir de ce piège. Le moment est crucial. La responsabilité de chaque acteur concerné est directement engagée. Il serait sordide -et au demeurant parfaitement vain- d'escompter une capitulation du gouvernement grec. La fidélité de celui-ci au mandat que lui a confié son peuple n'est pas un défaut mais un exemple à suivre. S'il refuse la compromission, il s'est, en revanche, montré prêt au compromis. Une solution à la fois digne et réaliste est donc à portée de la main. Le moment ultime est venu pour la concrétiser.

C'est dans ce contexte que nous vous lançons un appel solennel : la France ne peut, dans un tel moment, apparaître inerte sinon suiviste des puissants. Son message ne peut se réduire à un rappel docile des "règles" à respecter quand la maison brûle. D'autant que ces règles sont aujourd'hui massivement récusées par les peuples et reconnues contre-productives par nombre de leurs anciens protagonistes eux-mêmes.

Aujourd'hui, alors que la crise de confiance entre les citoyens et les institutions européennes est à son comble, c'est en se montrant capable d'entendre l'exigence de justice, de dignité et de souveraineté d'un  peuple debout qu'un pays comme le nôtre sert la cause européenne bien comprise. A l'inverse, qui humilie la Grèce obère l'avenir de la construction européenne. Car le refus de l'austérité et l'aspiration démocratique sont aujourd'hui en Europe les attentes les plus partagées.

C'est pourquoi nous attendons de vous, que vous preniez une initiative politique de nature à débloquer les négociations entre l'"Eurogroup" et les autorités grecques. Nous n'évoquerons pas ici les transformations profondes à promouvoir en Europe qui font débat entre nous. L'acte urgent que nous vous demandons d'accomplir est de refuser de participer à la stratégie d'isolement de la Grèce, concernant en particulier le chantage financier et la nature des "réformes" exigées du gouvernement et du Parlement de ce pays. Apportez un soutien explicite aux mesures saines prises par les autorités grecques, telles que celles qui s'attaquent à la crise humanitaire en Grèce, ou qui permettent enfin de lutter contre l'évasion fiscale. Désolidarisez-vous en revanche nettement  des exigences insoutenables de l'"Eurogroup" en matière de dérégulation du marché du travail, de révision du système des retraites ou de privatisations. Acceptez enfin le principe d'une renégociation de la dette grecque, dont une large part est notoirement illégitime.

Cette situation est sans précédent dans l'Union européenne. La France doit prendre la place qui est la sienne dans l'Histoire, celle-ci est aux côtés du peuple grec et de son gouvernement.

 

Signataires :

 

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, président du PGE

Dominique Adenot, PCF, président de l'ANECR, maire de Champigny,

Pouria Amirshahi, député PS

François Asensi, député de Seine St Denis GDR, maire de Tremblay en France

Eliane Assassi, Présidente du groupe CRC au Sénat

Isabelle Attard, députée Nouvelle Donne

Clémentine Autain, porte parole d'Ensemble

Marinette Bache, Conseillère de Paris, RetS,

Guillaume Balas, député européen PS

Julien Bayou, porte parole EELV

Martine Billard, Bureau national du PG

Michel Billout, Sénateur CRC

Frédéric Boccara, économiste

Eric Bocquet, Sénateur CRC

Jean-François Bolzinger, syndicaliste

Marie George Buffet, députée GDR

Fanelie Carrey-Conte, députée PS

André Chassaigne, Président du groupe GDR,

Laurence Cohen, Sénatrice CRC

Eric Coquerel, coordinateur général du PG

Catherine Coutard, Vice présidente du MRC

Thomas Coutrot, Mouvement associatif,

Karima Delli, députée europénne EELV

Michèle Demessine, Sénatrice CRC

Bernard Devert, syndicaliste

Jean Pierre Dubois, militant associatif

Marc Dolez, député GDR

Hervé Falciani, lanceur d'alerte

Bastien Faudot, SN et porte-parole du MRC

Jean Pierre Fourré, Vice président honoraire Assemblée nationale, Ret S

Jacqueline Fraysse, Députée GDR

Elisabeth Gauthier, réseau Transform ! Europe

Liem Hoang Ngoc, socialiste affligé

Frédéric Hocquart, conseiller PS de Paris

Nordine Idir, secrétaire général Jeunes communistes

Lucien Jallamion, Secrétaire Général République et Socialisme

Michel Jallamion, Convergences des Services Publics

Eva Joly, députée européenne EELV

Pierre Khalfa, Co-président Fondation Copernic

Pierre Larrouturou, Nouvelle Donne

Jean Luc Laurent, député, maire de Kremlin Bicètre, Président du MRC,

Marie-Noelle Lienemann, Sénatrice PS

Patrick Le Hyaric, député européen GUE-NGL, directeur de l'Humanité

Emmanuel Maurel, député européen PS

Gus Massiah, mouvement social

Jean Luc Mélenchon, député européen GUE-NGL

Alain Obadia, PCF, Président fondation Gabriel Péri

Younous Omarjee, député européen GUE-NGL

Christian Picquet, Gauche Unitaire

Barbara Romagnan, députée PS

Sandrine Rousseau, porte-parole EELV

Anne Sabourin, PCF - Coordinatrice Forum européen des Alternatives

Lydia Samarbakhsh, PCF, responsable International

Nicolas Sansu, député GDR, maire de Vierzon

Laura Slimani, Présidente MJS, présidente jeunes socialistes européens

Aurélie Trouvé, militante associative

Marie-Christine Vergiat, députée européenne GUE-NGL

Francis Wurtz, PCF, député européen honoraire

70e anniversaire du 9-Mai : L'absence de François Hollande est l'expression d'un déni de l'histoire et du renoncement à la paix

le 10 May 2015

70e anniversaire du 9-Mai : L'absence de François Hollande est l'expression d'un déni de l'histoire et du renoncement à la paix

En refusant de se rendre à Moscou le 9 mai pour représenter leur nation et leur peuple aux cérémonies de commémoration du 70e anniversaire de la victoire sur le nazisme, les présidents américain, français, le premier ministre britannique ainsi que la chancelière allemande et les dirigeants de l'Union européenne ont fait une étrange démonstration.

Cherchant à isoler Vladimir Poutine, la Russie et son peuple, les dirigeants « occidentaux » lui ont en fait permis de réunir autour de lui, en présence du secrétaire général de l'ONU, les dirigeants des Etats et pays émergents, toutes couleurs politiques confondues, représentant les trois quarts de l'humanité. C'est cette image d'une division du monde entre puissances dominantes et puissances émergentes qui sera retenue. Tout cela aux dépens du message de paix et de fraternité humaine dont ce 70e anniversaire devait être le cadre.

Si l'hommage qui a été rendu aux dizaines de millions de morts et aux combattants contre le nazisme et antifascistes s'est transformé « en démonstration de force » russe, c'est plus du fait même de l'absence de ceux, représentants les premières puissances mondiales dont 3 membres permanentes du Conseil de sécurité de l'ONU, qui prétendent diriger l'ordre du monde.

L'ostracisme à l'égard du peuple russe et des peuples de l'ancienne Union soviétique, mal venu au moment d'une commémoration aussi importante pour notre histoire commune et le combat commun des peuples du monde pour la liberté et la paix, ne touche pas ces mêmes chefs d'États et de gouvernements « occidentaux »  quand ils engagent des guerres aux conséquences catastrophiques pour les peuples, ou bien quand il s’agit de défiler sous la bannière de la « guerre internationale au terrorisme », pour laquelle ils tentent d’obtenir le plus large soutien y compris celui de la Russie, comme en Irak.

En ne se distinguant en rien de ses homologues « occidentaux », le président Hollande a commis une lourde faute politique que la présence anecdotique du ministre français des Affaires étrangères aux dépôts de gerbes sur la tombe du soldat inconnu n'atténue en rien.

Comment avoir pu, avec une telle constance, sous-estimer l'importance historique de ce 70e anniversaire dans le contexte de remontée de l'extrême droite particulièrement en Europe, de résurgence de massacres ethniques et de multiplication de conflits aux dimensions internationales ? Tout cela, quelques jours à peine après une tournée au Qatar et en Arabie saoudite pour y conforter des alliances stratégiques et signer des contrats d'armement.

Notre pays, son peuple, ne peut se reconnaître dans de tels choix. La France, tous les membres permanents du Conseil de sécurité se devaient de participer à ces cérémonies pour prendre un engagement en faveur d'un monde de paix, de justice et de solidarité, et de la primauté du droit international.

En refusant de se rendre à Moscou, piétinant au passage la mémoire des Résistants et morts français, François Hollande a paradoxalement souligné l’alignement de sa politique diplomatique sur les seuls intérêts des Etats-Unis et de l'OTAN.
 

Défense : « Une augmentation sans politique de défense nationale au service du peuple et de la paix »

le 30 April 2015

Défense : « Une augmentation sans politique de défense nationale au service du peuple et de la paix »

Après dix ans de disettes budgétaires, le gouvernement français vient de décider d’augmenter le budget de la Défense de 3,8 milliards d'euros ces quatre prochaines années afin, selon lui, de faire face à la menace terroriste.

 

Certes la France doit se donner les moyens humains, matériels et financiers d’assurer en toute indépendance sa défense nationale, comme tout elle doit aussi, et surtout, se donner les moyens de développer ses services publics, son éducation nationale, sa culture, sa recherche, son industrie, et une protection sociale et écologique de très haute qualité.

Or force est de constater que cette augmentation de budget ne se conjugue pas avec une réelle politique de défense nationale au service du peuple français et de la paix dans le monde.

Elle va alimenter le dispositif « Sentinelle » qui est avant tout une opération de communication destinée à rassurer à bons comptes et qui fait jouer à l’armée un rôle qui n’est pas le sien.

Elle va renforcer des interventions extérieures où la France devient la mercenaire d’une Europe forteresse où à l’image du désastre libyen, loin de résoudre les problèmes, on les aggrave. Or combattre les organisations politico-militaires qui utilisent le terrorisme demande une tout autre stratégie, une véritable politique internationale indépendante et la volonté de donner du sens à ce que devraient être aujourd’hui la nation et la République française.

 

L'augmentation du budget de la Défense se fait sans remise en cause de l’intégration française au commandement intégré de l’OTAN, ni de sa soumission aux ambitions géopolitiques des États-Unis, matérialisées par la mise sous commandement américain de notre porte avion lors de l’opération Chammal.

Cette augmentation se finance par la privatisation d’actifs industriels stratégiques pour l’indépendance de notre nation. Pire suite à l’intervention de François Hollande le 19 février à Istres reprenant le concept belliciste de « dissuasion élargie », elle alimente la menace gravissime d’une confrontation nucléaire avec la Russie à propos de l’Ukraine.

 

Le PCF considère qu’il est urgent d’ouvrir enfin un véritable débat populaire dans le pays sur la politique de défense nationale et de sécurité collective, visant la paix, la dénucléarisation et le désarmement, que notre pays devrait mettre en œuvre.

Pétition - ASPHIXIER LES COLLECTIVITÉS N'EST PAS LA SOLUTION

le 30 April 2015

Pour lire la pétition et la signer, cliquer ici

Propos de Wolfgang Schauble : Grèce-France, même combat (PCF)

le 17 April 2015

Propos de Wolfgang Schauble : Grèce-France, même combat (PCF)

Wolfgang Schauble n’en est pas à son coup d’essai dans les provocations et les pressions politiques pour imposer la vision de la droite allemande en Europe. Déjà à la tête de l’offensive contre le gouvernement grec, le voici qui propose ni plus ni moins la venue de la Troïka en France, en déclarant à Washington que la France serait « contente que quelqu’un force le Parlement à voter de dures réformes ». Ces propos ne sont pas prononcés au hasard. Ils vont de paire avec le programme de réformes présenté cette semaine par Michel Sapin devant la Commission européenne, prévoyant un plan d'austérité de 4 milliards d'Euros et une nouvelle loi de déréglementation du droit du travail.

C’est précisément cette vision austéritaire, technocratique et autoritaire qui conduit l’Europe dans le mur, précisément celle qui a été rejetée par le peuple grec, précisément celle que les peuples européens doivent mettre en échec s’ils veulent retrouver la voie de leur développement et décider de leur avenir.

La France doit s’allier à Alexis Tsipras dans cette bataille contre l'austérité et la domination d’un pays sur le reste des Etats membres. La France doit faire respecter son indépendance, la souveraineté de son Parlement et s’appuyer sur les peuples pour porter un projet solidaire et démocratique qui rompe avec les années de construction libérale qui ont provoqué et aggravé la crise.

 

L'AUSTÉRITE N'AIME PAS LA DÉMOCRATIE / LA DÉMOCRATIE N'AIME PAS L'AUSTÉRITE

Par Communication nationale, le 15 April 2015

L'AUSTÉRITE N'AIME PAS LA DÉMOCRATIE / LA DÉMOCRATIE N'AIME PAS L'AUSTÉRITE

GRÈCE/FRANCE/EUROPE

L'AUSTÉRITE N'AIME PAS LA DÉMOCRATIE

LA DÉMOCRATIE N'AIME PAS L'AUSTÉRITE

1- Contrairement à ce qu'on vous dit, le changement est en marche en Grèce

2- L'idée des institutions européennes comme du couple Hollande/Valls : les réformes libérales doivent se poursuivre quoi qu'il en coûte, indépendamment du suffrage universel

3- C'est un énorme bras de fer entre la finance et la démocratie

 

JE SUIS GREC

Le bras de fer entre le nouveau gouvernement de la Grèce, après la victoire de Syriza le 25 janvier, et les instances européennes n'est pas uniquement une question grecque. C'est aussi une question européenne et française qui porte sur la question de l'alternative politique à l'austérité et la crédibilité d'une réponse de gauche, en Grèce et dans l'Europe tout entière.

 

Dès la victoire de Syriza, le FMI, l’UE, la BCE`¹ et les dirigeants des États européens, ont mis en place des tenailles visant à contraindre le gouvernement dirigé par Tsipras, soit à la trahison de ses engagements par un alignement sur le « mémorandum » de la « Troïka », soit à aller dans le mur de la banqueroute.

 

La BCE est en première ligne, en coupant certains mécanismes de refinancement des banques grecques. Pire, la BCE encaisse les intérêts d’emprunts grecs, rachetés aux banques privés, qu’elle devait reverser à ce pays ! Elle gèle ce montant - 1,8 milliards d’euros, la dette grecque, ça rapporte ! - qui permettrait à la Grèce de faire face à ses échéances d’avril.

 

La démocratie, le résultat du suffrage universel ne pèseraient donc rien face aux dogmes libéraux et austéritaires de l'Union européenne dans ses orientations actuelles ?

 

En Grèce, une politique pour le peuple

La Grèce ne veut pas sortir de l'euro ou quitter l'Union européenne. Syriza veut mettre en œuvre une politique différente dans le cadre même de l'UE.

 

Les commentateurs pensaient que le gouvernement grec capitulerait. Raté ! Ce n'est plus la Troïka qui dicte à Athènes sa feuille de route. Depuis l'adoption de la première loi humanitaire, 300000 familles peuvent désormais bénéficier d'une aide alimentaire et ont accès à l'électricité. 30000 foyers reçoivent une aide au logement. Le forfait hospitalier va être supprimé. Autant de mesures qui auraient du sens en France où le gouvernement veut accréditer l'idée que l'avenir c'est forcément moins. Moins de service public, moins de revenus, moins de sécurité… moins de tout sauf pour la bourse et les profits.

 

Le gouvernement grec élabore aussi des réponses s'attaquant aux maux grecs : corruption, fraudes et inégalités fiscales, loin des totems libéraux comme on l'a vu en France : recul de l'âge de la retraite, hausse de la TVA, cadeaux aux patrons… C'est la victoire de la démocratie.

 

Le soutien du gouvernement grec dans son pays est très élevé. Mais ce qui est aujourd'hui déterminant, c'est le niveau de soutien qu'il obtiendra en Europe. En France, un collectif national « Avec les Grecs », composé de forces politiques de gauche, du mouvement social et associatif, se réunit depuis début janvier, unis, dans sa diversité, pour dire que la meilleure façon d'aider les Grecs est de lutter contre l'austérité en France.

 

Forum européen des alternatives

Le 14 mars dernier, à Athènes, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, avec Alexis Tsipras, a proposé de lancer une nouvelle dynamique politique européenne avec le projet d'une alliance de toutes les forces anti-austérité. C'est à cela que va servir le Forum des alternatives, les 30 et 31 mai prochains à Paris, place de la République : Solidarité au peuple grec et à l'ensemble des peuples européens. Rassemblement des forces européennes, politiques, sociales, syndicales, intellectuelles, citoyennes pour débattre et construire ensemble les axes de propositions pour une nouvelle Europe. Près de 2 000 invités, dont une grande partie d'Européens, participeront à trois grandes plénières, ouvertes à toutes et tous, une trentaine d'ateliers thématiques avec un grand concert, le samedi soir, intitulé "Peuples debout !"

 

¹ FMI : Fond Monétaire International UE : Union Européenne BCE : Banque Centrale Européenne

Unis dans la Résistance, unis pour la France : le PCF appelle à des rassemblements pour honorer la Résistance

le 13 April 2015

Unis dans la Résistance, unis pour la France : le PCF appelle à des rassemblements pour honorer la Résistance

Résolution du Conseil national du PCF
 

Le 27 mai est la journée nationale de la Résistance car date anniversaire de la création du CNR et de l'unification de la Résistance.
 

Elle prend cette année un relief tout particulier, parce que c'est le 70e anniversaire de la victoire contre le nazisme et parce que le Président de la République a décidé de panthéoniser quatre héros et martyrs de la résistance : Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay. Parce que la grave crise traversée par l'Europe et la poussée des forces d’extrême droite, notamment en France, appellent à faire vivre les valeurs progressistes de la Résistance. Parce qu'il y a 70 ans naissait la Sécurité Sociale conformément aux vœux du programme du CNR dont les acquis doivent être toujours défendus.

 

Le PCF rend hommage aux résistants qui entrent au Panthéon. Le secrétaire national du PCF participera à toutes les cérémonies officielles. Mais nous ne comprenons pas l'ostracisme dont sont victimes les communistes dans le choix présidentiel. Cela contrarie les valeurs de la République qui ont prévalu en ces temps sombres, et qui restent de pleine actualité. La Résistance des femmes et hommes communistes a été essentielle, nous appelons le Président à ne pas l'oublier pour des raisons de politique politicienne.

 

Le PCF quant à lui honorera toute la Résistance et appelle ses militantes et militantes, les citoyennes et citoyens, jeunes et moins jeunes à se rassembler, à organiser devant la place de la mairie, au cimetière, devant une plaque commémorative, devant une plaque de rue... des cérémonies et des initiatives dans toute la France, pour rendre hommage aux résistantes et résistants qui ont combattu pour des jours heureux. Cela sera aussi l'occasion de réparer l'oubli de communistes dans le choix présidentiel alors que de nombreux noms de résistantes et résistants communistes ont circulé pour l'entrée au Panthéon : Marie-Claude Vaillant-Couturier, Martha Desrumeaux, Missak Manouchian et ses camarades de l'affiche rouge…

 

Une soirée d'hommage, où sont conviés toutes celles et tous ceux qui le désirent, aura lieu au siège national du Parti communiste français - 2 place du Colonel Fabien - autour d'une pièce de théâtre sur Marie-Claude Vaillant-Couturier et de la présentation du « dictionnaire des fusillés sous l'occupation » publié aux Éditions de l'atelier.

 

Conseil national du PCF,