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Brésil/Dilma Rousseff : Le PCF condamne le coup d'Etat institutionnel en cours

le 13 avril 2016

Brésil/Dilma Rousseff : Le PCF condamne le coup d'Etat institutionnel en cours

Avec la décision prise par une commission parlementaire dominée par la droite, la procédure en faveur d'une destitution de la présidente Dilma Rousseff est lancée. Il s'agit d'une nouvelle étape dans l'offensive lancée par la droite avec le soutien des grandes organisations patronales de l'agro-business et de l'industrie, dès les premières heures qui ont suivi la réélection de la présidente brésilienne.
Cette fois-ci, Dilma Rousseff est menacée de destitution sous prétexte d'avoir manipulé les comptes du budget. En réalité, elle n'a fait que s'assurer de la continuité des programmes sociaux qui bénéficient à des millions de personnes par des aides financières et l'accès à la santé et à l'éducation.

Dilma Rousseff est accusée, par ceux qui se sont toujours opposés à ces politiques de combat contre la pauvreté, de « mettre en danger l'équilibre des comptes publics et la santé financière du pays ».

Ceux qui agissent en faveur de la destitution de la présidente brésilienne sont les mêmes qui se sont opposés aux mesures proposées par la gauche pour réformer le système politique et pour mettre fin au financement des partis et des campagnes électorales par les entreprises privées.

La droite qui a été battue aux présidentielles de 2014 a pu se renforcer aux législatives. Ellea pu faire voter des mesures qui renforcent le recours à la sous-traitance et à la précarisation. Elle a imposé des limites à la politique de lutte contre le travail forcé menée par la gauche. Elle s'est attaquée aux droits des femmes et a pris des initiatives homophobes. C'est elle, cette même droite qui tente tout pour faire tomber Dilma Rousseff qui représente un obstacle majeur à ses projets de restauration conservatrice.

Le PCF dénonce le caractère politique du procès entamé contre la présidente Dilma Rousseff par une opposition illégitime pour l'accuser de corruption. Le président de la Chambre Eduardo Cunha, qui a demandé la destitution de la présidente, est lui même accusé d'avoir fait des placements dans cinq comptes en Suisse et son nom est évoqué dans l'affaire des « Panama papers ». Plus de la moitié des membres de la commission spéciale qui vient de voter en faveur de la procédure de destitution est aussi soupçonnée ou poursuivie pour des cas de corruption ainsi que des dizaines des députés qui prétendent juger la présidente brésilienne.

L'attitude des médias qui font de ces affaires un spectacle déplorable est aussi condamnable comme l'est le comportement d'une bonne partie de l'appareil judiciaire qui cible de manière sélective les militants de la gauche.

Le PCF, solidaire des militants du Parti des travailleurs et de l'ensemble de la gauche brésilienne condamne la tentative en cours de mise en place d'un véritable coup d’État qui ne dit pas son nom.

La droite utilise aujourd'hui au Brésil les mêmes procédés qui ont conduit aux coups d’État institutionnels contre le président Fernando Lugo au Paraguay en 2012, et contre José Manuel Celaya en Honduras en 2009.

Français-étrangers: pour l'égalite des droits politiques!

le 08 avril 2016

Français-étrangers: pour l'égalite des droits politiques!
Le 32! Café politique du vendredi 8 avril 2016 18h30:
 
Français-étrangers: pour l'égalite des droits politiques!
 
Selon l'article 1er de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, «tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits». Pourtant en matière de droits politiques, cette égalité est loin d'être respectée, puisque les étrangers extracommunautaires résidant en France sont exclus du droit de vote et d'éligibilité.
 
Promis depuis plus de trente ans par la gauche, cet engagement n'a jamais été tenu. Au moment où le repli nationaliste séduit un nombre croissant de citoyens, il est temps de reprendre l'offensive et d'effacer cette discrimination.
 
Nous en parlerons avec:
Catherine Wihtol de Wenden, directrice de recherche au CNRS (CERI)
 
Entrée libre

«99%» Le livre de Pierre Laurent

le 29 mars 2016

«99%» Le livre de Pierre Laurent
Le 7 avril prochain, mon livre «99%» sort en librairie. J’en entends déjà certains dire: «quoi encore un livre d’un responsable politique? Encore des «Je…bla bla bla» et des «moi, moi, moi... bla bla bla», des «J’ai changé, je suis meilleur, je suis l’homme ou la femme de la situation»...! Et bien non! Avec ce livre j’ai choisi de parler de NOUS. Nous, les 99%, nous qui formons la masse, le peuple, à qui les «1%» veulent dicter leur loi. Nous qui, organisés, mobilisés, disposons du pouvoir de faire changer les choses. Ce livre est un appel à la prise de conscience. Je l’ai écrit en découvrant le dernier rapport de l’ONG Oxfam international dévoilant que les 1% les plus riches possèdent autant que les 99% restant. Ces 1% dont je dévoile le système (économique, politique, institutionnel et médiatique) sur lequel repose leur pouvoir, pour mieux l’affronter et le dépasser. Encore faut-il que nous ayons confiance en nous et en notre capacité à reprendre le pouvoir.
 
La Section du 14e du PCF vous propose de réserver votre exemplaire par SMS: 06 58 10 21 82 ou par e-mail: Jean.Louis.Olivier75014@gmail.com

Révision constitutionnelle : « Mettre un terme à l'examen du texte en votant contre »

le 10 février 2016

Révision constitutionnelle : « Mettre un terme à l'examen du texte en votant contre »

Le vote à l'arraché, hier soir à l'Assemblée, de la déchéance de nationalité confirme que la révision constitutionnelle peut être mise ne échec. Elle ne rassemble pas les 3/5 des parlementaires nécessaires à sa ratification. J'appelle l'ensemble des députés de gauche et les partisans de la République à mettre un terme à l'examen de ce texte en le rejetant cet après-midi lors du vote solennel à l'Assemblée nationale.

La révision constitutionnelle proposée par le Président de la République n’apporte aucune réponse aux enjeux auxquels doit faire face notre peuple. La banalisation et la glorification de l’état d’urgence alimentent l’illusion d’une solution sécuritaire. L’invocation de la déchéance de nationalité contribue à nourrir des réflexes identitaires dangereux et des analyses erronées de la situation. Dans le même mouvement, la réforme pénale qui s’annonce vise à faire entrer dans le quotidien des mesures d’exception réduisant les droits et libertés individuelles. Les communistes s’opposent à cette dérive sécuritaire du pouvoir et à l’approfondissement des logiques de division populaire. A l’inverse, c’est en étant pleinement elle-même, en s’appuyant sur la vitalité démocratique de notre peuple que la République pourra relever le défi de l’avenir. C’est en s’efforçant d’honorer sa promesse de liberté, d’égalité et de fraternité qu’elle parviendra à recréer une unité.
Jamais la précipitation et l’improvisation ne devraient présider à la modification des textes fondamentaux de la République. Le tournant pris pas ce débat est de plus en plus politicien et nauséabond. Il ne sert une fois de plus que les idées d’extrême droite dont notre peuple doit se dégager d'urgence. 

Le Parti communiste français appelle à amplifier l'action pour une véritable visée d'émancipation humaine. C’est une tout autre modification constitutionnelle qu’il faut mettre à l’ordre du jour, d’une tout autre ampleur et d’un tout autre contenu : pour un nouvel acte fondateur d’une VIème République s’appuyant pleinement sur la souveraineté populaire et la participation citoyenne.
 

Non à l’État d'urgence et à la déchéance de nationalité, oui à l'urgence sociale, démocratique et citoyenne !

le 27 janvier 2016

Non à l’État d'urgence et à la déchéance de nationalité, oui à l'urgence sociale, démocratique et citoyenne !

 

La Réforme constitutionnelle place la République au cœur d'un engrenage dangereux. 

Constitutionnaliser l’État d'urgence n'est d'aucune utilité et risque au contraire de le banaliser, en renforçant les pouvoirs de l'exécutif, dans un régime déjà largement présidentialisé. Il a déjà conduit à de nombreux dérapages, à des assignations à résidence, à un accroissement des discriminations à l'égard de populations déjà stigmatisées en raison de leur origine ou leur religion. Il crée un climat délétère qui n' est sans doute pas pour rien dans la décision d'embastillement des 9 de Goodyear . L’État d'urgence, c'est le recours à l'arbitraire, alors qu'il conviendrait de renforcer l'action républicaine face au terrorisme et l'action politique sur leurs causes. Nous nous opposerons à sa prolongation comme à sa constitutionnalisation. 

 

Il en est de même du retrait de la nationalité française aux binationaux condamnés pour crimes terroristes : c'est une atteinte au droit du sol, au principe même d'égalité des citoyens, c'est délivrer le message d'une France divisée et affaiblie.

De nombreuses initiatives citoyennes et associatives voient le jour contre ce danger majeur. Nous les soutenons et les encourageons. Nous proposons  de  prendre le contre-pied de cette dérive,  en considérant que la meilleure riposte à la violence et aux menaces terroristes serait d'inscrire dans le marbre de la constitution le principe fondamental de la participation citoyenne aux décisions, à tous les échelons et sous toutes les formes, en partenariat avec les élus. L'urgence est sociale, démocratique et citoyenne.

 

Le Parti communiste français soutient les manifestations du 30 janvier contre la constitutionnalisation de l’État d'urgence et la déchéance de nationalité, et appelle à y participer.

Nous sommes les 99%

le 21 janvier 2016

Nous sommes les 99%

Ajaccio : le PCF condamne avec fermeté ces actes

le 26 décembre 2015

Ajaccio : le PCF condamne avec fermeté ces actes

En Corse, dans la nuit de jeudi à vendredi, des pompiers et des policiers ont été lâchement agressés.

Le PCF condamne avec fermeté ces actes et demande que leurs auteurs soient rapidement interpellés et traduit en justice.

 

Pour autant ces faits ne peuvent en aucun cas justifier que chacun cherche à se faire justice en profanant et en saccageant un lieu de culte musulman. Nous condamnons avec autant de fermeté ces actes.

 

A la suite de ces événements et alors que partout en France l'état d'urgence est en vigueur, il est incompréhensible que des personnes manifestent à Ajaccio en proférant des propos racistes et xénophobes alors que, lors de la COP 21, des militants écologistes ont été arrêtés et pour certains d'entre eux assignés à résidence, pour des raisons prétendues attentatoires à l'ordre public.

 

Attaquer des agents du service public, saccager un lieu de culte et scander des propos racistes sont des actes d'une grande gravité qui ne peuvent les uns et les autres rester impunis.

Toute modification constitutionnelle doit se faire dans un processus démocratique (PCF)

le 24 décembre 2015

Toute modification constitutionnelle doit se faire dans un processus démocratique (PCF)

 

Le Président de la République a lancé la révision constitutionnelle annoncée.

Modifier la Constitution, nos règles de vie démocratique communes n’est pas un geste anodin. Le faire dans ce moment de choc, à la faveur des événements dramatiques que vient de connaître notre peuple, sans le recul nécessaire et sans se dégager des émotions et des peurs suscitées par la situation, voilà une idée qui sent la manipulation et le coup politique.

La proposition rendue publique intègre une vieille revendication de l’extrême droite, celle de la déchéance de nationalité pour les terroristes. Et qu’elle fut reprise également par une partie de la droite n’est absolument pas un gage de qualité républicaine par les temps qui courent.

Le PCF s’opposera farouchement à une disposition qui n’apportera aucune solution face aux problèmes posés (quel terroriste pourrait se soucier de cette menace ?). Cette mesure de vengeance symbolique rétablit une double peine pour les binationaux, constituant ainsi, en droit, deux catégories de citoyens inégaux. Elle insinue également l’idée que les origines étrangères d’un être humain pourraient le rendre plus sujet à devenir un terroriste, ce qui relève de la discrimination.

Cette mesure nous révolte d’autant plus qu’elle est portée par un gouvernement et un Président qui prétendent incarner la gauche et qui ne mènent pas la bataille des idées face à la droite et à l’extrême droite : ils lui cèdent.

Par ailleurs, il n’est nul besoin de banaliser l’état d’urgence en le constitutionnalisant. Sauf à vouloir protéger les citoyens des abus éventuels qu’il pourrait provoquer, renforcer le contrôle démocratique qui doit l’accompagner et limiter les recours possibles à son utilisation.

Enfin, toute modification constitutionnelle ne devrait pouvoir se faire que dans un processus démocratique. Or, aucune consultation sérieuse n’a été menée sur ce sujet, aucun travail citoyen. Ce choix va encore contribuer à désaffilier la République du peuple souverain.

Le PCF pense que la Constitution doit être revue, et même changée. Mais pas pour ça et pas comme ça. Nous appelons à un grand débat citoyen pour refonder la République et lui donner un nouvel élan populaire, afin que les citoyennes et citoyens redeviennent pleinement auteurs de l’avenir.

 

Extension de la déchéance de nationalité et révision constitutionnelle : où donc est le danger ? (Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF)

le 24 décembre 2015

Extension de la déchéance de nationalité et révision constitutionnelle : où donc est le danger ? (Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF)

L'extension de la déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France, annoncée par François Hollande devant le Parlement réuni en Congrès le 16 novembre, trois jours après les attentats de Paris et de Saint-Denis, a provoqué au cours des dernières semaines de très nombreuses réactions. La raison et les valeurs républicaines semblaient l'avoir emporté. Il n'en est rien. Jamais une telle mesure n'avait été assumée par les plus hautes autorités de l'Etat. Présentée par Manuel Valls comme une décision à «  caractère hautement symbolique », elle serait en effet une honte et un reniement pour notre République. Aujourd'hui, pour ce pouvoir, l'extension de la déchéance de nationalité est proposée « au nom de l'égalité »  alors qu'elle aurait pour conséquence de créer deux catégories de Français.

 

D'aucune efficacité contre le terrorisme, la déchéance de nationalité est apparue au cours des dernières semaines comme une nouvelle légitimation de l'extrême-droite puisque cette mesure est directement tirée du programme du FN.

 

Où est donc le danger ? Dans un climat de peur, de haine et de stigmatisation, avec l'utilisation qui peut en être fait, plaçant le FN au cœur du paysage politique et idéologique. En quoi la déchéance de nationalité désarmera des terroristes dont l'objectif est de semer la mort en y perdant la vie ? En quoi, pour reprendre l'expression du Premier ministre, aura-t-elle la moindre « efficacité pour protéger nos concitoyens » ?

 

Concernant l'état d'urgence, la réforme constitutionnelle présentée fait courir le risque d'un régime d'exception permanent et d'une aggravation des atteintes aux libertés constatées depuis quelques semaines ciblant des personnes sans aucun lien à des risque d'attentats. Elle est une mauvaise réponse aux terroristes alors qu'il est parfaitement possible, en y consacrant les moyens humains nécessaires pour la police et la justice, d'assurer la sécurité dans le respect de notre Etat de droit.

Où donc est le danger ? Quand notre République doute de ses valeurs, de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité, elle fait le jeu des terroristes car il s'agit là de leur objectif premier.

 

Nous ne voulons pas de cette société. Les prochaines semaines, le débat dans le pays et au Parlement devra défendre l'essentiel, ce qui était attaqué par Daesh : la République, notre démocratie et nos libertés.

 

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF,

Paris, le 24 décembre 2015.

COP 21 : « Tout est inscrit, mais tout reste à faire » (Pierre Laurent)

le 13 décembre 2015

COP 21 : « Tout est inscrit, mais tout reste à faire » (Pierre Laurent)

L'accord de Paris sur le climat a finalement été adopté par les 195 délégations réunies au Bourget hier malgré quelques doutes qui se sont exprimés. Toutefois sa dimension universelle marque une étape importante cinq ans après l'échec de Copenhague auquel je participai également.

 

Sur les principes tout est inscrit : limiter à 2°C voire 1,5°C, si possible, la hausse de la température planètaire comme l'exigeaient les pays les plus vulnérables ; les 100 milliards de dollars, par an, d'ici 2020, dédiés aux mesures d'adaptation des pays en développement ; la clause de revoyure afin de rehausser régulièrement le niveau d'engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre comme financiers…

 

Pourtant tout reste à réaliser. On le sait les engagements actuels des pays sont plus proches des 3°C ce qui rendrait notre monde invivable ; la concrétisation des 100 milliards de dollars reste à être confirmé, la structuration du Fonds vert reste flou (dons, prêts subventions…) comme les modalités de sa répartition entre pays. Enfin si la nature de cet accord favorise l'engagement politique de chaque nation, il est très loin d'être juridiquement contraignant comme le revendiquait les peuples en décrétant l'état d'urgence climatique.

 

Bien des étapes restent donc à franchir. La première d'entre elle sera la ratification de l'accord par chaque pays après l'avoir traduit dans leur droit national.

 

La vigilance s'impose donc et c'est pour cette raison que j'ai participé hier après midi avec la société civile au rassemblement du Champs de Mars pour dire « Nous aurons le dernier mot ! ».

 

L'essentiel maintenant est d'engager la transition écologique et sociale vers une société sobre en carbone afin d'atteindre les objectifs de la COP 21 et de réduire les inégalités de développement dans le monde. Cette ambition commande que l'on sorte des politiques d'austérité en France et en Europe et un autre partage des richesses à l'échelle du monde.

 

Les propositions que nous avons formulées depuis des mois restent d'actualité. Nous voulons donner de la force au développement humain durable mondial qui, selon moi, ne peut voir le jour dans le cadre de l'économie libérale mondialisée. Nous continuerons donc à les faire vivre dans le débat politique en lien avec toutes les forces progressistes disponibles. Nous continuerons également d'agir en constante recherche de convergence avec les citoyennes et les citoyens ici, en Europe et dans le monde. Nous serons présents au côté des acteurs de la Coalition Climat 21, tout au long de l'année 2016, dans la perspective de la COP 22 à Marrakech au Maroc et du Forum Social Mondial à Quebec.