le 25 April 2017
CONFÉRENCE DE PRESSE - 25 AVRIL 2017
Pierre Laurent, Secrétaire national du Parti communiste français
Seul le prononcé fait foi
Je vous remercie de votre présence à cette heure inhabituelle pour une conférence de presse, mais j'étais ce matin à l'hommage rendu par la Nation à Xavier JUGELE, policier tué dans l'exercice de ses fonctions le 20 avril.
Je renouvelle ici, à sa famille, son compagnon, ses proches, ses collègues et aux forces de l'ordre, mes sincères condoléances et toute la solidarité des communistes français.
* * *
En opposant la candidate de l'extrême droite, Marine Le Pen, au candidat libéral que se sont choisi les milieux financiers, Emmanuel Macron, le second tour de l'élection présidentielle ouvre la porte à de très graves dangers pour notre pays. Le débat qui se met déjà en place pour le second tour vise à museler les idées et les forces nouvelles qui se sont levées à gauche.
En même temps, le score réalisé par notre candidat Jean-Luc Mélenchon a levé un potentiel considérable de résistance et de reconstruction d'une espérance de gauche nouvelle. Celle-ci est porteuse d'un nouveau projet émancipateur, articulant démocratie, progrès social et écologique pour la société. Il ne vous aura pas échappé que dans les villes à direction communiste - Front de Gauche, le score de Jean-Luc Mélenchon est supérieur de 11 points à la moyenne nationale (30,6%).
Aujourd'hui, il faut faire face aux dangers qui se présentent en nous appuyant sur ces idées et ces forces et en leur ouvrant de nouvelles perspectives de luttes, de conquêtes politiques et de représentation politique nationale.
Le Parti communiste appelle dans un seul et même mouvement à battre le plus largement possible Marine Le Pen le 7 mai, lors du second tour de l'élection présidentielle et à construire, dès le lendemain, des victoires aux élections législatives dans le maximum de circonscriptions pour pouvoir combattre résolument les choix libéraux d'Emmanuel Macron comme les forces ultra-réactionnaires de l'extrême droite et de la droite.
Nous avons toujours combattu le Front national et jamais participé à sa banalisation.
Notre appel à faire barrage à Marine Le Pen, en utilisant le seul bulletin qui lui sera malheureusement opposé, est net et sans détour. Nous ne laisserons pas toutes les rênes de l’État et les immenses pouvoirs que confèrent la Ve République au Président dans les mains de la candidate de l'extrême droite. Avec elle, la République, nos principes de liberté, d'égalité et de fraternité, la démocratie et la sécurité de notre territoire comme celle du monde seraient mis en danger. Nous prenons toutes nos responsabilités car le risque de son élection ne peut être écarté.
Nous n'avons pas voulu la configuration du second tour, mais comment l'ignorer? Notre choix n'est en aucun cas un soutien à la politique d'Emmanuel Macron: nous l'avons combattu comme ministre, puis comme candidat, dans la rue, à l'Assemblée nationale, dans les urnes. Nous combattrons demain tous ses choix anti-sociaux, favorables à la loi de l'argent.
Nous ferons donc barrage à Marine Le Pen les yeux ouverts sur la suite.
Il est d'ailleurs totalement irresponsable de la part d'Emmanuel Macron, face au danger qui menace, de chercher à faire du vote du second tour une adhésion à son programme. Nous ne tomberons pas dans ce piège. C'est dans cet esprit, lucides et clairvoyants, que nous mobiliserons pour le 7 mai et que nous serons dans la rue le 1er mai, aux côtés des organisations syndicales.
* * *
Au-delà du second tour, il faut construire dès maintenant le maximum de victoires législatives les 11 et 18 juin prochains pour les forces de gauche nouvelles qui se sont levées le 23 avril.
Alors que les droites sont unies et en ordre de bataille pour les élections législatives, que le Front national veut élargir sa représentation nationale, fort du succès et du résultat de Jean- Luc Mélenchon, c'est à nous, Parti communiste, France insoumise, Ensemble!, forces du Front de gauche, de créer les conditions de ces victoires, pour une gauche de résistance et de combat forte à l'Assemblée nationale comme dans le pays, en élisant le maximum de députés prêts à défendre la jeunesse, le monde du travail, les quartiers populaires.
A l'expérience, les citoyen-nes de notre pays savent que ce sont les député-es communistes et Front de gauche qui ont été les adversaires les plus déterminés du ministre Macron et de la loi El Khomri. Ce sont des député-es qui sont restés fidèles aux engagements pris devant leurs électrices et électeurs. Des députés honnêtes et intègres qui ont préservé une gauche debout.
Dans 212 circonscriptions, la totalité des voix de gauche et écologistes qui se sont portées sur les candidatures de Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon et des candidats d'extrême gauche ont déjà devancé le 23 avril Emmanuel Macron, Marine Le Pen et la droite.
Ensemble, nous pouvons gagner ces circonscriptions.
Et dans de nombreuses autres, avec de nouveaux progrès qui sont possibles d'ici le 11 juin, d'autres conquêtes sont possibles.
Dans 210 circonscriptions, ce sont des candidats du FN qui menacent d'être élus, et nous devons prendre des initiatives inédites pour empêcher leur élection.
Les élections législatives seront donc cruciales. La reconquête engagée le 23 avril peut donc se poursuivre à une condition: que les forces qui ont permis ensemble le score de Jean-Luc Mélenchon envoient très vite un signal fort de mise en commun de leurs forces dans cette nouvelle bataille.
C'est l'appel que je lance, notamment à la France insoumise, dont je ne comprends pas le silence à nos appels pour une discussion commune sur les législatives depuis dimanche, mais aussi à toutes les forces de gauche qui sont prêtes à s'en saisir.
Le temps presse.
Si nous sommes ensemble, la victoire est possible dans des dizaines et des dizaines de circonscriptions. Divisés, nous en gagnerons seulement une poignée. Et chaque circonscription qui sera perdue sera alors gagnée par l'extrême-droite, la droite ou les libéraux d'Emmanuel Macron. Nous n'avons pas le droit de prendre ce risque et de gâcher le résultat obtenu le 23 avril.
Nous en appelons à la responsabilité face à une concurrence qui s'avérerait mortifère. C'est la proposition que l'exécutif national du PCF fera demain au Conseil national.
En mettant nos énergies en commun, toutes les forces qui ont contribué au résultat de Jean- Luc Mélenchon et qui auront à travailler ensemble demain peuvent être bien représentées. Les communistes, notamment dans les circonscriptions où ils sont sortants et où leurs positions sont fortes, sont les mieux placés pour conduire cette bataille. Partout le PCF présente et soutient une nouvelle génération de candidat-e-s: 65 % n'ont aucun mandat électif, 85 % sont issus du monde syndical, associatif, infirmières, cheminots, ouvriers, agricultrices, avocates, enseignants, habitants de quartiers populaires.
Ailleurs, c'est France insoumise ou une autre force, qui peut conduire ce combat. Nous sommes pour une entente qui respecte chacun et qui fasse gagner tout le monde.
Je le répète en concluant: ne perdons plus de temps.
le 25 April 2017
Battre l’extrême droite, porter la voix d’une gauche combative
Le second tour de l'élection présidentielle opposera la candidate de l’extrême-droite Marine Le Pen à Emmanuel Macron. C’est une situation grave pour notre pays. Ces deux candidats ont promis la poursuite des politiques d’austérité menées par les précédents gouvernements. La gauche, ayant échoué à se rassembler, est éliminée.
Dans ce contexte, nous appelons les citoyens à faire battre massivement Marine Le Pen, la candidate de la haine, de la division et du racisme. Pour cela, le seul bulletin de vote disponible le 7 mai est celui d’Emmanuel Macron. Toutefois, nous le combattrons demain sans concession, chaque fois qu’il portera atteinte au monde du travail, à ses droits, à nos services publics.
Mais le résultat du premier tour est également porteur d’espoir. Pour la première fois depuis des décennies, des millions de citoyen-ne-s ont choisi une gauche combative et fière. À Paris comme dans toute la France, notre candidat Jean-Luc Mélenchon réalise une percée.
Dans la 11e circonscription de Paris, qui rassemble les quartiers du sud du 6e arrondissement et ceux du nord du 14e arrondissement (Petit-Montrouge, Moulin de la Vierge, Pernety, Montparnasse), Jean-Luc Mélenchon est en tête de la gauche, avec 9765 suffrages soit 16,15% des voix. Les élu-e-s, militant-e-s et sympathisant-e-s du PCF et du Front de Gauche ont activement participé à ce très beau résultat.
Pour amplifier cette dynamique, nous appelons dès aujourd’hui les citoyen-ne-s à nous rejoindre pour permettre à une gauche combative et rassemblée de se faire entendre à l’Assemblée Nationale les 11 et 18 juin prochain.
Anissa Ghaidi et Khaled Bellemou, candidats présentés par le PCF-Front de Gauche sur la 11e circonscription de Paris
le 25 April 2017
Battre l’extrême droite, porter la voix d’une gauche combative
Le second tour de l'élection présidentielle opposera la candidate de l’extrême-droite Marine Le Pen à Emmanuel Macron. C’est une situation grave pour notre pays. Ces deux candidats ont promis la poursuite des politiques d’austérité menées par les précédents gouvernements. La gauche, ayant échoué à se rassembler, est éliminée.
Dans ce contexte, nous appelons les citoyens à faire battre massivement Marine Le Pen, la candidate de la haine, de la division et du racisme. Pour cela, le seul bulletin de vote disponible le 7 mai est celui d’Emmanuel Macron. Toutefois, nous le combattrons demain sans concession, chaque fois qu’il portera atteinte au monde du travail, à ses droits, à nos services publics.
Mais le résultat du premier tour est également porteur d’espoir. Pour la première fois depuis des décennies, des millions de citoyen-ne-s ont choisi une gauche combative et fière. À Paris comme dans toute la France, notre candidat Jean-Luc Mélenchon réalise une percée.
Dans la 10e circonscription de Paris, qui rassemble les quartiers de l’ouest du 13e arrondissement (Butte-aux-Cailles, Cité Florale, Maison Blanche) et ceux du sud du 14e arrondissement (Moulin de la Vierge, Plaisance, Porte de Vanves, Porte d’Orléans, Montsouris), Jean-Luc Mélenchon est en tête de la gauche, avec 12716 suffrages soit 23,25% des voix. Les élu-e-s, militant-e-s et sympathisant-e-s du PCF et du Front de Gauche ont activement participé à ce très beau résultat.
Pour amplifier cette dynamique, nous appelons dès aujourd’hui les citoyen-ne-s à nous rejoindre pour permettre à une gauche combative et rassemblée de se faire entendre à l’Assemblée Nationale les 11 et 18 juin prochain.
Maxime Cochard et Catherine Chevalier, candidats PCF-Front de Gauche sur la 10e circonscription de Paris
le 23 April 2017
le 02 April 2017
Le 32! Café politique vendredi 7 avril 2017 18h30
Portugal: convergence à gauche pour une alternative de progrès social et démocratique
Après les élections législatives du 4 octobre 2015, la gauche portugaise, Parti socialiste, Parti communiste portugais et Bloc de gauche, mettait en échec le gouvernement de droite et engageait un processus de convergence permettant au Parti socialiste de gouverner avec le soutien au Parlement du Parti communiste portugais et du Bloc de gauche. Comment en est-on arrivé là? Quels enseignements peut-on en tirer pour la gauche de transformation sociale européenne?
Avec
José Cordon, Commission des Relations Internationales du Parti Communiste Français
Entrée libre.
Le «32!» Café Politique de la Section PCF du 14ème
32 rue Saint Yves 75014 Paris
Métro Alésia
http://paris14.pcf.fr
https://www.facebook.com/pcfparis14
Tél. 01 43 27 29 53
le 01 April 2017
Les préoccupations sociales du front national, une imposture
Marine le Pen et son parti prétendent défendre les intérêts des classes populaires. Il faut y regarder de plus près. C’est ce que fait régulièrement l’Humanité et récemment le journal Basta dans sa version électronique.
Là où le F.N. a conquis des mairies lors des dernières municipales, dans le nord et le sud-est du pays notamment, ses élus ont immédiatement mis en oeuvre une politique anti-sociale dure aux pauvres et d’abord à leurs enfants:
- au Pontet (Vaucluse), suppression de la gratuité totale de la cantine scolaire,
- à Villers-Cotterets (Aisne), augmentation de plus de 60% du prix des repas de cantine,
- à Hayange (Moselle), augmentation de 62% du forfait annuel pour le transport scolaire.
Des élus de droite (Les Républicains) ne sont pas en reste:
- à Toulouse, suppression de la gratuité de la cantine pour 7000 élèves,
- à Tours, idem pour 1 400 élèves.
- Valérie Pécresse, Présidente du Conseil régional d’Ile de France, a supprimé la subvention transports de la région pour les chômeurs (comment se déplacer pour répondre à des annonces de travail?).
Sont également dans le collimateur des mairies F.N. les centres socio-culturels et les activités associatives, alors qu’elles contribuent au maintien du lien social et au façonnage de la citoyenneté:
- à Fréjus (Var), le centre social du quartier populaire de La Villeneuve a été fermé parce qu’il faisait selon le maire F.N. «montre d’une hostilité publique à l’égard de la nouvelle municipalité», et les subventions municipales à d’autres centres sociaux de la ville ont été considérablement diminués,
- à Béziers (Hérault), Robert Ménard (élu avec le soutien du F.N.) a supprimé de fait la subvention pour le centre social du quartier pauvre de la Devèze,
- les associations et le centre sportif de Mantes-la-Jolie (Yvelines) risquent la disparition après que le maire ait diminué drastiquement le budget subventions.
La gestion F.N. c’est:
- plus d’austérité pour ceux qui la subissent déjà
- mais plus de rémunération et avantages pour ses édiles qui se font voter parallèlement de substantielles augmentations, comme au Pontet (1 000 euros de plus par mois, ce qui représente annuellement la moitié du coût des repas supprimés) ou à Béziers (le budget communication de la mairie a été multiplié par deux).
Son discours prétendument «social» constitue bien une imposture!
le 28 March 2017
Pour défendre nos bureaux de poste et un service public de qualité
Participez au rassemblement le 1er avril à 16h30
devant le bureau de poste
du 180 rue Raymond Losserand - 75014 Paris
Métro 13 / Tram: Porte de Vanves Bus: Ligne 62, Arrêt Plaisance-Hôpital Saint Joseph
le 15 March 2017
Buffet de soutien des candidats PCF Front de Gauche aux élections législatives 10e circonscription: 14e/13e (Maison Blanche - Montsouris - Petit Montrouge - Plaisance)
Faire rentrer le peuple à l'Assemblée Nationale!
Maxime Cochard, 32 ans,
en charge du développement
du logement social à la Mairie de Paris
Catherine Chevalier,
68 ans, conseillère du 14e arrondissement
en charge de la halle alimentaire
Ouvert à tous
Vendredi 24 mars - 19h
32 rue Saint Yves (14e, métro Alésia)
Participation: 10 euros - Tél.: 06 70 75 69 43
le 10 March 2017
Le dépôt des parrainages à l'élection présidentielle est en cours de clôture auprès du Conseil constitutionnel. D'ores et déjà, au moins 150 élu-e-s communistes et républicains ont vu leurs parrainages enregistrés. D'ici le 17 mars, plusieurs centaines d'autres élu-e-s communistes et républicains, aux côtés d'autres élu-e-s de gauche, auront permis la candidature de Jean-Luc Mélenchon, comme ce fut déjà le cas en 2012. L'engagement de ces élu-e-s, leur ancrage populaire et territorial est un atout, qui doit trouver une meilleure place dans les dispositifs de campagne à venir.
Ce geste démocratique permettra le 23 avril, lors du premier tour de l'élection présidentielle, à des millions d'électrices et d'électeurs de se faire entendre avec force et clarté pour une politique d'égalité et de justice sociale, qui ait le courage de s'attaquer à la finance et qui ouvre la voie à une VIème République démocratique. Au cours des semaines qui viennent, nous ferons tout pour donner à la campagne en faveur du vote Jean-Luc Mélenchon la plus grande capacité de rassemblement possible.
Le parrainage des élu-e-s communistes et républicains, comme leur action quotidienne pour la défense des intérêts populaires et pour la promotion des droits sociaux et démocratiques de tous, est porteur d'une exigence : que s'intensifie le travail de rassemblement sur des engagements de justice et de progrès auxquels nous appellent, de plus en plus nombreux, les femmes et les hommes de gauche, les millions de nos concitoyen-ne-s pour qui le changement est une urgence. Le danger d'un second tour entre la droite et l'extrême-droite menace. Emmanuel Macron cherche à capter la crainte que suscite cette perspective en faisant oublier la nature profondément libérale de son propre programme. Un programme libéral, qui aujourd'hui appliqué dans toute l'Union européenne, est précisément à l'origine de la montée des populismes de droite et des extrême-droites. Face à ces dangers, un immense travail de conviction et de rassemblement est nécessaire d'ici le 23 avril, pour que monte dans le pays l'exigence d'un pacte de majorité à gauche, un pacte d'engagements concrets pour changer la vie. Les communistes mènent campagne au service de cet objectif, pour construire des alternatives capables de faire reculer l'offensive libérale et ses représentants politiques.
Dans les élections législatives qui suivront, tout doit être fait pour concrétiser l'exigence de cette nouvelle politique, de cette nouvelle majorité et faire entrer la voix du peuple à l'Assemblée nationale. Les populations, en particulier les plus populaires, ont besoin d'être mieux représentées et mieux défendues. Nous voulons une représentation parlementaire paritaire et diversifiée, avec des ouvriers, des employés, des nouveaux visages. C'est le sens des campagnes et des efforts unitaires et de rassemblement d'ores et déjà déployés dans tout le pays par les candidat-e-s présenté-e-s ou soutenu-e-s par le PCF-Front de gauche et tous leurs partenaires. Nous appelons à amplifier la construction de ces campagnes de large rassemblement et à mettre un terme aux divisions qui risquent d'empêcher l'élection de nombreux député-e-s utiles à notre peuple et à l'avancée d'une nouvelle République sociale, démocratique, écologique.
le 07 March 2017
Le gouvernement Rajoy a promulgué le 24 février dernier un décret- royal portant sur la réforme du système des docks en Espagne, nouvelle étape dans la stratégie européenne de destruction des statuts et conditions de travail des dockers. Dans les prochains jours, les travailleurs des ports et docks se mobiliseront en Europe et dans le monde. Le PCF soutient ce mouvement et appelle à la solidarité des citoyens.
En Espagne 6500 emplois sont menacés. Ce texte, c'est le retour au 19eme siècle, avec la mise en place de travailleurs précaires, voire journaliers, qui seront embauchés directement au cas par cas par le patronat, sans formation ni condition de sécurité. Cette proposition est intolérable ; il s'agit de métiers pénibles, où l'insécurité sociale et de mauvaises conditions de travail peuvent causer de nombreux accidents. La réforme ne vise qu'à augmenter les taux de profits. Cette vision catastrophique pour le développement économique, entraîne une dégradation de la productivité et de la qualité des savoir-faire, et pourrait favoriser le développement des trafics mafieux dans les ports d’Europe.
Le Syndicat international des dockers (IDC), la CGT en France, ont raison de se mobiliser car il s'agit bien d'une attaque aux droits des dockers dans toute l'Europe. Depuis le rejet des directives de libéralisation des ports de 2003 et 2006, suite aux fortes mobilisations sociales, la Commission et le patronat poursuivent leurs objectifs pays par pays, pour empêcher les solidarités et créer de la division. Privatisation des ports en Grèce et au Portugal, réforme portuaire en France, maintenant libéralisation en Espagne. Au moment où les forces xénophobes et d'extrême droite progressent en Europe, en ajouter à la concurrence et au dumping social, jouer les uns contre les autres, c'est une bombe à retardement.
Le Parti Communiste Français exprime sa solidarité aux travailleurs portuaires qui ont déjà prouvé que leur lutte pouvait être victorieuse. Chaque travailleur-euse de notre pays doit se sentir concerné et nous appelons les citoyens à soutenir ce mouvement.
Avec les espagnols, nous demandons le strict respect de la négociation collective, de la sauvegarde des 6500 emplois menacés, de la sécurité, de la formation des travailleurs et des conventions internationales de l’OIT.
A l'échelle européenne, nous demandons l'abandon des libéralisations et des privatisations ainsi que la tenue d'une Conférence sociale, associant les acteurs du monde du travail, pour enfin prendre des mesures concrètes de convergence par le haut des droits et revenus des salariés.