Commission énergie du Parti communiste français

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Législatives, projets du grouvernement, avenir de la gauche : Pierre Laurent sur Public Sénat

le 21 June 2017

Législatives, projets du grouvernement, avenir de la gauche : Pierre Laurent sur Public Sénat

Législatives 2017 - 1er tour : communiqué de presse de la fédération du PCF de l'Hérault.

le 12 June 2017

Législatives 2017 - 1er tour : communiqué de presse de la fédération du PCF de l'Hérault.

La Fédération de l’Hérault du Parti Communiste Français remercie les électeurs et les électrices qui ont accordé leurs suffrages à ses candidats et candidates. Nous remercions également l’ensemble des militants et militantes qui ont mené une campagne exemplaire et combative pour faire entrer le peuple à l’Assemblée Nationale.

Suite aux résultats du premier tour, la fracture démocratique est notre premier sujet d'inquiétude. L'abstention, qui atteint un niveau historique de 50 %, n'a fait qu'augmenter depuis 2002, date de l'inversion du calendrier plaçant les élections législatives après l'élection présidentielle et rabaissant ainsi les enjeux de cette élection et le rôle du Parlement au profit de la seule élection présidentielle.
Il est urgent de revoir les institutions de notre pays, de redonner toute sa place à l'élection législative dans le débat démocratique et d'instaurer la proportionnelle à toutes les élections.

Les résultats confirment le risque de voir le parti d'Emmanuel Macron disposer d'une majorité écrasante à l'Assemblée nationale sans rapport avec son influence réelle dans le pays. Il aurait ainsi les mains libres pour mettre en œuvre sa politique libérale, avec Les Républicains et des membres du gouvernement socialiste sortant, tel Manuel Valls ou encore Myriam El Khomri.

Malgré la politique de casse sociale voulue par Emmanuel Macron et ses candidats aux élections législatives, notre Parti, comme il a toujours su le faire, considère qu’il est primordial de barrer la route de l’Assemblée aux candidats du Front National.
Ces politiques d’aggravation de l’austérité et des mesures anti-sociales contre les travailleurs, privés d’emplois, jeunes et retraités nécessitent une réelle opposition, avec des Députés capables de porter les luttes à l’Assemblée Nationale.
Le Front National, sous couvert d’un vernis social, fait de la division des exploités son fond de commerce en prônant la haine, le racisme et l’exclusion. Eux qui réclamaient la criminalisation de ceux qui luttaient au printemps dernier, ne peuvent en aucun cas prétendre les représenter.

A gauche, la division des forces de progrès se paie très cher. Celles qui ont soutenu Jean-Luc Mélenchon, se sont retrouvées en concurrence suite aux décisions de la direction de la France insoumise. Le peuple français en subit les conséquences. C'est aussi le cas du Parti communiste dont les résultats départementaux et nationaux sont historiquement bas.
La gauche est durement affaiblie et même éliminée dans 7 circonscriptions sur les 9 que compte notre département. Nous le déplorons, malgré tous les efforts que nous avons déployés pour y remédier.

Par conséquent, dans l’Hérault, nous appelons à battre l’extrême-droite dans les 7 circonscriptions où elle est présente au second tour. Par ailleurs, sur les 2éme et 3éme circonscriptions, nous ferons en sorte que des Député-e-s de gauche de transformation sociale soient élu-e-s à l’Assemblée Nationale.

Dans tous les cas, les militants et militantes communistes et leurs élu-e-s demeureront mobilisé-e-s au quotidien, au plus près des aspirations populaires, pour porter avec force et dans le rassemblement, l’exigence de vivre et travailler dignement dans l’Hérault.

Pour le Collège Exécutif

Nicolas Cossange
Secrétaire Départemental
Membre du Conseil National
Conseiller Régional d’Occitanie

 

Législatives 2017 : la campagne en image.

le 05 June 2017

Législatives 2017 : la campagne en image.

La campagne de nos candidats dans l'Hérault.

Pourquoi je vote communiste ?

le 05 June 2017

Pourquoi je vote communiste ?

Paroles de citoyens.

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Législatives 2017 : les raisons du vote communiste - paroles de candidats

le 05 June 2017

Législatives 2017 : les raisons du vote communiste - paroles de candidats

Thèmes : Lutte contre la dictature de la finance, institutions.

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Apéro Postal au "saint Joseph"

le 19 May 2017

Apéro Postal au

APÉRO POSTAL

UN SERVICE PUBLIC POUR TOUTES & TOUS, PARTOUT!

Organisé par le Comité de défense Poste Losserand & le PCF Paris 14 (soutient indéfectible depuis le début par la participation active de ses militants & élus)

Mardi 23 mai 2017 à 19h00 au Café «Saint-Joseph»

Bonjour à toutes et tous.
Vous n’êtes pas sans savoir que NOTRE Bureau de Poste du 180 rue Raymond Losserand a fermé toute son activité postale depuis le 16 janvier dernier, sans aucune consultation citoyenne préalable, et mise devant le fait accompli de la Mairie du 14e.
Un Comité de défense d’usagers s’est constitué, a fait circuler une pétition pour demander le retour PLEIN et ENTIER de ce service public.
Une partie des services postaux ont été délocalisés au FRANPRIX mitoyen. Et surtout pour certaines activités comme les retraits de recommandés et colis nous devons nous rendre à Pernety ou Bvd Brune à 2 km aller/retour.
Un vœu a été voté en Conseil d’arrondissement le 13 mars à l’unanimité, suivi par le Conseil de Paris voté à la majorité le 28 mars demandant toute son attention à Madame la Maire de Paris pour préserver les bureaux de Poste.

Les postiers, ont mis en place une intersyndicale pour défendre un VRAI SERVICE PUBLIC DE QUALITÉ POUR TOUTES ET TOUS.

Nous, l’intersyndicale (CGT, FO, UNSA, SUD), convergence postale, collectifs d’usagers, décidons de durcir le mouvement face à l’absence d’une réponse positive du GROUPE LA POSTE et de mener des actions en commun dont cet apéro postal auquel vous êtes conviés.

Venez nombreux, habitant-e-s du quartiers, à participer à cet apéro et à nous faire part de vos impressions.

Liens internet:
Pétiton Losserand: https://www.petitions24.net/poste_losserand
Pétition nationale: https:// www.change.org/p/appel-pour-defendre-le-service-public-de-la-poste
Twitter: https: //twitter.com/PosteLosserand
Facebook: https://www.facebook.com/ComiteDefensePosteRaymondLosserand/
Site internet: https:// comitedefenseposteraymondlosserand.wordpress.com/

Comité de défense de la Poste 180 Rue Raymond Losserand:
PCF Paris 14, Groupe EE-LV Paris 14, CGT Postaux Paris, UL CGT Paris 14, Udé (Urbanisme et démocratie), Journal «La Page du 14e», Conseil Citoyen du 14e, Conseil de Quartier Didot-Porte-de-Vanves, Commerçants de la rue Raymond Losserand...

Pour la sauvegarde des bureaux de poste parisiens!

le 15 May 2017

Pour la sauvegarde des bureaux de poste parisiens!

USAGERS & POSTIERS MOBILISÉS!

Après avoir fermé de nombreux bureaux de poste en province, conséquence de la privatisation entamée en 2010 avec la transformation de La Poste en Société Anonyme, Paris est à son tour dans le collimateur. Le raisonnement tenu par la direction est un point de contact pour 20000 habitants (aussi bien des bureaux de poste de plein exercice que des relais poste en enseigne privée, des agences postales communales ou des Maisons de Service au Public).
La Poste souhaite calquer le modèle bancaire à toutes les strates de l’entreprise, notamment dans la recherche du profit à tout prix. Il en résulte des réductions d’horaires d’ouverture et des fermetures de bureaux de poste

Avec l’arrivée de Philippe Wahl, PDG, dans l’entreprise, cette politique s’accentue.
Le virage d’une société sous le joug de la financiarisation est un choix assumé.
La filiale «La Banque Postale» pèse à ce point dans le groupe la Poste que ce dernier en a fait son fer-de-lance.
A contrario, nous estimons que l’État, actionnaire majoritaire, devrait prendre ses responsabili- tés en matière de défense et de développement du service public.

Des conséquences pour les salarié-e-s et les usager-e-s

Les usagers sont de plus en plus mécontents, à raison. Ils sont systématiquement orientés vers des automates, faute de personnel. La volonté de la direction est d’habituer la clientèle à se débrouiller toute seule afin de supprimer encore et encore du personnel.
Les activités courrier (retrait des instances, colis, affranchissement, produits courrier) sont basculés vers les commerces. Cette stratégie sur Paris se généralise sans aucune concer- tation avec les usagers qui sont mis devant le fait accompli.
Le Groupe la Poste recherche avant tout des profits maximaux ce qui n’est pas sans dégâts pour tous!

La souffrance au travail s’accroît. La charge de travail devient insupportable, trop fréquente, et les arrêts maladie explosent. Les agents attachés à leur mission de service public ne comprennent plus clairement le sens de leur travail.

Les usagers sont attachés à leur bureau de poste et au maintien de toutes leurs activités. Des élus, des maires résistent, mais la plupart accompagnent la fermeture des bureaux. Nous demandons qu’un moratoire et un vrai débat public se tienne avec les postiers, les élus, la population et les dirigeants de la Poste. L’enjeu du ser- vice public postal se pose ainsi que le statut de l’entreprise et des salariés. Son avenir appartient aux usager-e-s et aux postier-e-s.
Sur Paris 30 à 40 % des bureaux pourraient fermer d’ici 2020
Les enseignes Franprix, Carrefour City, Auchan, les Tabac et Pressing… pourraient remplacer la très grande part de nos bureaux!

D’ores et déjà, à Paris, 28 bureaux de poste ont fermé.

Les bureaux menacés de fermeture  à  notre  connaissance  sont  (en  lutte  avec les postiers et les collectifs d’habitants):  Paris  Île-Saint-Louis  &  Paris  Île-de-La Cité (4e), Paris Sèvres-Babylone (6e), Paris La Trémoille & Paris Europe (8e), Paris Drouot (9e), Paris République (10e), Paris Lachambeaudie & Paris Porte Dorée (12e), Paris Plaisance (14e), Paris Muette (16e), Paris Lamarck & Paris Porte d’Aubervilliers (18e), Paris Curial (19e), Paris Saint-Fargeau et Paris Gambetta (20e).

À partir du 8 juin, les postiers parisiens seront EN GRÈVE.

UN RASSEMBLEMENT EST PRÉVU À 10H00 SUR LE PARVIS DE L’HÔTEL-DE-VILLE DE PARIS.

Le Samedi 10 Juin à 12h00 un rassemblement aura lieu devant le bureau de Poste de Paris Curial (218, rue de Crimée 75019 paris).
Les collectifs d’usagers, Convergence services publics, les élus et les postiers seront dans la rue pour faire entendre leur colère.
Soyons nombreux pour organiser une riposte.
Elle devra perdurer pour obliger la Poste à écouter les organisations syndicales,  les usagers et les élus.

Faisons entendre la voix des postiers et usagers! Soyons nombreux pour organiser une riposte!

Ensemble, postiers, collectifs d’usagers et élus Parisiens, nous demandons un moratoire sur la fermeture des bureaux de poste à Paris.

POUR LA SAUVEGARDE DES BUREAUX DE POSTE PARISIENS!
«Faisons-nous entendre
Faisons du bruit pour le service public postal»

RASSEMBLEMENT & DÉAMBULATION
Samedi 10 juin à partir de 12 heures

Devant le bureau de Poste Paris CURIAL 218, rue de Crimée - 75019 Paris
Métro Crimée Ligne 7

Collectifs Poste 19e & 20e: Habitants des quartiers avec le soutien des Commerçants et les Organisations/Associations suivantes: Attac, CNL, UL CGT, Indécosa CGT, Ensemble, NPA, PCF, PG, LO ainsi que les Syndicats Sud-Postaux Paris, CGT-Postaux Paris, UNSA postes et FO Com, «LA POSTE, on RIPOSTE» (Bureau Mortier-Saint-Fargeau), Initiateur «Pétition 3000»...

Comité de défense de la Poste rue Raymond Losserand (Poste Plaisance), Paris14: PCF Paris 14, Groupe EE-LV Paris 14, CGT Postaux Paris, UL CGT Paris 14, Udé (Urbanisme et démocratie), Journal «La Page du 14e», Conseil Citoyen du 14e, Conseil de Quartier Didot-Porte-de-Vanves, Commerçants de la rue Raymond Losserand...

Renouvellement, reconquête : l’ANECR s’engage à former des équipes pour gagner.

Par Patrice Bessac, le 15 May 2017

Renouvellement, reconquête : l’ANECR s’engage à former des équipes pour gagner.

Maire communiste de Montreuil depuis 2014, Patrice Bessac a été élu président de l’Association nationale des élus communistes et républicains (ANECR) lors de son dernier congrès à Saint-Etienne. Pour La Revue du projet, il livre son analyse de la situation politique et liste ses priorités au premier rang desquelles figure la formation.
 

Que retenez-vous des échanges qui ont eu lieu lors du XVIIIe congrès de l’ANECR ?

C’était un congrès motivant. D’abord parce que nous y étions très nombreux, réunis dans la diversité de nos mandats, représentants de la France entière, avec un objectif commun : comment travailler mieux tous ensemble. Ce congrès a démontré qu’il y a partout en France des femmes et des hommes élus, des élus militants qui mettent leur engagement au service du bien commun. Des élus combattants qui ne renoncent pas et qui agissent pour les services publics, pour leurs populations, pour l’avenir.

Notre association doit être au service de tous les élus communistes et partenaires, qui ont exprimé des attentes fortes à l’occasion de ce congrès, et puis un peu plus tard au moment de notre premier conseil national. Je pense notamment au besoin de mieux partager nos expériences et de l’aide mutuelle qui en découle. C’est une exigence légitime de leur part. Et c’est l’objectif même de la création de la coopérative des territoires, que nous allons mettre en place à l’ANECR. L’idée est très simple : tout travail réalisé dans une ville, dans un département, doit profiter à l’ensemble des élus. Le mot coopération n’a de sens que si elle s’exerce.

L’ANECR est un outil formidable, j’ai dans mon viseur les élections municipales de 2020 et je pense tout particulièrement aux territoires de conquête ou de reconquête. Nous devons consacrer beaucoup d’énergie à former et à accompagner les équipes sur le terrain. À transmettre les meilleures pratiques et les expériences les plus difficiles. J’ai l’habitude de dire que les défaites, comme les victoires, doivent être partagées.

L’ANECR, c’est aussi une ressource fondamentale et un véritable centre de formation. Avec sept mille cinq cents élus, femmes et hommes, nous sommes une force considérable, une force qui se doit d’être organisée pour exprimer tout son potentiel. Maintenant, il faut unir pour agir.

Vous parlez de la formation, quels sont les projets de l’ANECR dans ce domaine ?

Avec la nouvelle équipe, nous nous engageons dans la création du campus des élus. Fin août, nous voulons proposer aux élus un très bon programme de formation, évidemment sur le fond mais également en matière pratique.

Parallèlement à cet effort, nous lançons la coopérative des territoires avec une nouvelle plate-forme de partage, une boîte à outils pour l’activité des élus, un cycle de préparation du travail programmatique pour les élections municipales de 2020, ainsi qu’un nouvel élan pour le travail de notre journal, L’Élu d’aujourd’hui.

Un programme de formation plus pointu et nécessairement plus limité sera également lancé : « Former des équipes pour gagner ». Il s’agira de mettre en place une logique de formation pluriannuelle pour les équipes en situation de conquête ou de renouvellement.

Bref, nous avons du bon travail à faire ensemble ! Et je veux souligner dans les pages de La Revue du projet que nous avons besoin de collaborer avec l’excellente équipe de votre revue. Vous rassemblez une somme d’intelligences et de compétences. Votre travail est important. Nous avons besoin de votre aide.
 

Est-il possible de mettre un terme à la baisse des dotations de l’État, imposée aux collectivités, alors que les autres forces politiques les présentent comme inéluctable ?

Oui. Bien sûr que oui ! Sauf à sombrer dans le défaitisme. Il est possible de mettre un terme à l’austérité imposée aux communes, aux hôpitaux, aux régions, à l’État, bref au service public. Tout est une question de choix et de volonté politique.

« Faire face » est désormais notre devise pour remplir les missions de service public qui font de nos villes les derniers remparts contre les difficultés sociales et qui sont synonymes de mieux-vivre, d’égalité et de cohésion sociale.

La forte mobilisation depuis 2104 a d’ailleurs commencé à payer, puisque sous la pression des élus, le président de la République a réduit de moitié la dernière tranche. En tout cas facilement, car le gouvernement a triché et a enlevé d’une main ce qu’il rendait de l’autre.

Aujourd’hui, nous sommes tous face au mur budgétaire. Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Ce serait prendre le risque de mettre en péril le bien le plus précieux d’une commune, le service public de proximité. Cette politique d’étranglement des communes est une fausse économie. Prises à la gorge, les villes limitent leurs investissements, elles ne passent plus commande auprès des PME et des entreprises de BTP. À l’arrivée nous sommes trois fois perdants : les communes y perdent, l’économie y perd et l’État y perd.

L’État met les communes au régime sec, mais dans le même temps, 150 milliards d’aides auront été attribués, cette année encore, aux entreprises, sans que la courbe du chômage se mette à chuter.

Il nous faut continuer à résister. Notre volonté commune d’agir pour l’intérêt général nous pousse à ne pas laisser cette baisse drastique et historique des dotations de l’État se reproduire. Cela signerait l’arrêt de mort des communes et du service public local.

C’est le sens du mouvement que nous avons lancé à l’issue de notre XVIIIe congrès « Communes debout », pour exiger que l’on redonne aux collectivités locales les moyens financiers et démocratiques de politiques publiques répondant aux besoins de nos populations. Ce mouvement prouve que nous ne renoncerons pas.
 

Comment faire comprendre l’importance des législatives dans un régime hyperprésidentialisé par l’inversion du calendrier électoral ?

Si les gens s’intéressent autant à l’élection présidentielle c’est parce qu’ils considèrent que son résultat va influencer directement leur vie. Les élections législatives venant désormais en second, elles leur apparaissent comme un complément d’objet direct de la première. C’était le but des initiateurs de l’inversion du calendrier électoral.

Cette mayonnaise électoraliste a pris, mais seulement en partie. Cela tient aux relations objectives qui lient encore les parlementaires au corps électoral. Cette situation rend notre tâche difficile. Nous soutenons à juste titre l’importance démocratique du parlement, bien que ses prérogatives soient très limitées, non seulement par l’usage du

49-3, mais également les très nombreuses autres armes constitutionnelles dont dispose à loisir le gouvernement contre le parlement.

Paradoxalement, nous avons vu et les Français aussi, lors de la dernière session, qu’un mouvement profond de la société pouvait bousculer les diktats du président. Cela a été le cas avec la loi El Khomri. La puissance du mouvement social a conduit les députés de la majorité à faire pression sur le gouvernement et le président, au point que celui-ci n’a pas trouvé de majorité pour soutenir cette loi clairement antisociale, comme elle n’avait pas trouvé de majorité parlementaire pour faire passer par le vote classique, la loi, tout aussi antisociale, de Monsieur Macron.

Ces événements parlementaires ont non seulement fait reculer le gouvernement, mais ils ont révélé les clivages, notamment au sein de la majorité, et précipité la crise du régime et l’avènement d’alternatives. Ces événements révèlent l’importance relative, mais réelle, du parlement. Actuellement, il y a une autre raison qui doit nous inviter à mener sans attendre et avec beaucoup de vigueur la campagne pour les législatives, c’est la folie actuelle de la présidentielle qui traduit une crise politique, une crise de régime, une crise institutionnelle.

La mauvaise émission de téléréalité à laquelle nous assistons décrédibilise la fonction présidentielle bien sûr, mais de surcroît, et c’est très important, elle rend cette désignation forcée presque inquiétante. Le peuple a pris conscience que l’élection présidentielle était devenue un jouet entre les mains des ambitieux, qui font passer leur soif du pouvoir et les intérêts privés, à commencer par les leurs, avant l’intérêt général. Nous devons savoir gré à Fillon d’avoir été le révélateur de cette situation. Une majorité des électeurs a désormais le sentiment sourd que, le 23 avril et le 7 mai, ils devront faire un choix par défaut. Dans ces conditions, nous devons dire à nos compatriotes que les députés sont le contrepoison à cette OPA antidémocratique, qu’ils tiennent là l’arme pour reprendre leurs affaires et leur avenir en mains. Il faut expliquer la nécessité d’un énorme barrage parlementaire de gauche. Une ou un député communiste ou soutenu par notre parti, c’est l’assurance de voir les intérêts des Français à l’Assemblée nationale.

Enfin, à l’inversion du calendrier électoral, s’ajoute évidemment le quinquennat, qui a changé la fonction du président de la République, du gouvernement, du parlement, ainsi que la capacité du peuple à s’exprimer au cours du mandat présidentiel. Pour moi, la chose est entendue : il faut redonner au gouvernement sa place, son autorité et sa responsabilité devant le parlement.
 

On a parlé par le passé de « communisme municipal ». Comment, aujourd’hui, l’action des élus communistes et républicains donne-t-elle à voir les valeurs qui fondent le projet communiste ?

Il faut d’abord bien comprendre l’avènement de ce « communisme municipal » et son déclin. L’avènement d’élus communistes à la direction des affaires communales dans les années 1930 a bouleversé la fonction des communes et le paysage politique français. Avec quatre-vingts ans d’avance, ils ont installé « l’humain d’abord » au cœur de leur gestion. Ils ont créé des centres de santé, qu’on appelait alors « les dispensaires », à un moment où être malade pouvait vous jeter dans la misère et que l’accès aux soins était un véritable sacrifice financier pour les couches populaires. Ils ont créé des centres de vacances pour des enfants qui ne quittaient jamais leur quartier, leur commune. Ils ont créé des caisses de secours municipales pour venir en aide aux miséreux. Ces mesures sociales, prises par des élus communistes issus des rangs mêmes du peuple ouvriers, employés, syndicalistes, ont répondu aux besoins des populations et ont amélioré, partiellement certes mais concrètement, leurs conditions de vie.

Elles ont contribué à renforcer la conscience du peuple, le libérant du carcan idéologique dans lequel le maintenait une bourgeoisie qui affirmait qu’elle seule était capable de gérer. « À l’insu de leur plein gré », les communistes ont inventé le We can à la française. La prise du pouvoir par les bolcheviques ayant mis la puce à l’oreille de la multitude. C’est à partir de cette confiance née dans l’avènement des communes populaires lors des élections municipales de 1935 et leur effet social immédiat, que fleurira 1936, et son Front populaire.

Des décennies durant, le communisme municipal conservera le leadership. Il s’effacera sous l’action conjuguée d’une droite qui s’est mise au diapason de ce mode de gestion tournée vers la population – adaptant leur politique à la nature sociologique de leur « majorité électorale » – la hausse du niveau de vie, satisfaction, même partielle, de besoins longtemps inaccessibles, l’individualisation de la société, la dégradation globale de l’image du communisme, et son affaiblissement électoral national. Retenons de ce constat, évidemment sommaire, que c’est la satisfaction des besoins ESSENTIELS d’une population typée et la prise de conscience par celle-ci qu’un We can et « autrement était possible », qui ont fait le succès du communisme municipal. Ces deux supports restent-ils d’actualité ? Oui. Mais leurs contours ont changé car la population ne se vit plus comme un collectif. La clef aujourd’hui, c’est d’être, dans nos villes, les artisans de l’autonomie. Dans nos responsabilités d’élus, nous devons mettre chaque individu en situation d’exercer une influence, afin de permettre à chaque citoyen de saisir sa capacité collective à gérer les affaires, dans son intérêt personnel et celui du collectif.

Chaque enfant doit être doté des clefs de compréhension, de la culture, des moyens qui lui permettront de faire face au monde qui l’entoure et à trouver sa place dans une société régie par la loi du plus fort.

Dans nos villes populaires, là où, il y a quarante ans, la solidarité était monnaie courante, nous faisons face aujourd’hui à un repli sur soi et au rejet de l’autre. Notre rôle est de limiter cette dérive. Cela légitime notre combat et ses finalités. 
 

 

Faites entrer le peuple à l'Assemblée

le 12 May 2017

Faites entrer le peuple à l'Assemblée

Vidéo du meeting de lancement de la campagne des législatives 2017.

Communiqué de la fédération de l'Hérault du PCF suite à la décision unilatérale de France Insoumise de faire cavalier seul aux législatives.

le 10 May 2017

Communiqué de la fédération de l'Hérault du PCF suite à la décision unilatérale de France Insoumise de faire cavalier seul aux législatives.
 
Hier soir, par un communiqué relayé par voie de presse, nous avons appris la décision de France Insoumise de mettre un terme aux négociations en vue d'aboutir à un large front des forces ayant soutenu Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.
 
Dans l'Hérault, cela porte un coup très dur au travail que nous avons entrepris depuis plusieurs mois aux côtés de toutes ces forces, dont des militants des groupes d'appui France Insoumise. Cependant les communistes héraultais ne se résignent pas à tomber dans cette impasse politique.
 
Nous en appelons à la responsabilité des militants locaux de la France Insoumise, dans notre département où les enjeux des législatives sont forts. 
 
Pour la première fois depuis l'inversion du calendrier électoral, ces élections sont plus incertaines que jamais. L'excellente dynamique de Jean Luc Mélenchon dans notre département nous met en position de faire élire des députés porteurs d'une politique de transformation sociale et écologique à l'Assemblée Nationale. 
 
Cette dynamique nous donne également, à nous tous, une responsabilité : nous sommes les seuls capables d'interférer dans les projets des ultra-libéraux et des ultra-nationalistes qui rêvent de se partager la prochaine législature. Aux premiers, les manettes pour une régression sociale sans précédent, dès cet été par ordonnances si l'Assemblée leur en donne le pouvoir. Aux seconds, à Marine Le Pen et au FN, le privilège de représenter seuls l'opposition et de s'installer encore plus durablement dans le paysage politique.
 
Cette dynamique de Jean-Luc Mélenchon, personne ne peut l'incarner seul car elle est justement née de notre diversité et de la mise en symbiose de nos forces et habitudes militantes. La division n'est pas seulement une question de dispersion des voix, c'est une chape de plomb sur les aspirations populaires à un changement de société, telles qu'elles ont été exprimées lors des présidentielles. Ce serait ouvrir grandes les portes à des députés de l'austérité, du repli sur soi et de la haine de l'étranger dans notre département.
 
Allons-nous laisser la revancharde droite locale et l'ambitieuse extrême-droite s'emparer de nombreuses circonscriptions ? À Montpellier, où Emmanuel Macron a été battu au premier tour dans la ville de son meilleur soutien local, allons-nous ouvrir grandes les portes à un député En Marche ? À Sète, où les chances de victoires sont importantes, et à Béziers où le FN a stoppé sa progression, allons-nous offrir les circonscriptions sur un plateau ?
 
Les communistes ne s'y résoudront pas. Jusqu'au 19 mai, date limite de dépôt des candidatures, notre main restera tendue à tous ceux qui dans l’Hérault souhaitent voir entrer la force du peuple à l'Assemblée Nationale.