Commission énergie du Parti communiste français

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Droit à l'eau : surmonter l'infranchissable mur des profits des multinationales de l'eau !

le 22 June 2016

Droit à l'eau : surmonter l'infranchissable mur des profits des multinationales de l'eau !

Le gouvernement vient une nouvelle fois d'empêcher l’exercice concret dans notre pays d'un véritable droit à l'eau, notamment pour les plus démunis, afin de préserver les profits des multinationales.

C'est d'autant plus inacceptable que ce droit est pourtant institué par l 'ONU depuis 2010. Ce combat est loin d'être récent pour les communistes. Nos parlementaires et en particulier Marie George Buffet, avaient déposé en 2009 une proposition de loi très novatrice élaborée avec les associations, citoyens et militants politiques du droit à l'eau visant à créer une allocation solidaire limitant le montant des factures en deçà des 3 % des revenus des familles comme le préconise l'OCDE. Le financement envisageait la contribution de l’État, des Collectivités locales et des multinationales de l'eau… mais déjà à l'époque le mur des profits du secteur privé s'était révélé infranchissable.

C'est la même ritournelle que nous sert le gouvernement Hollande-Valls. Pas touche aux grisbi ! L'article 5 de la présente loi présentée en première lecture par des députés issus de différents groupes dont celui du Front de Gauche proposait de solliciter les multinationales à hauteur de 0,5 centimes par bouteille s'est vu recevoir un nouveau refus. Une somme dérisoire au regard des profits accumulés dans le secteur.

C'est d'autant plus révoltant que l'eau prélevée par les entreprises en milieu naturel est gratuite.

L'eau est un bien commun de l'humanité. Face aux augmentations régulières et aux inégalités constatées du prix de l'eau d'une région à l'autre dans notre pays, les communistes ne cesseront pas de revendiquer un autre financement de l'eau qui repose essentiellement aujourd'hui sur les usagers et les consommateurs. La solidarité financière de l’État et de l'Europe doit se concrétiser et les profits des multinationales doivent être sollicités au nom de la justice sociale.

Le temps du commun pour le droit humain à l'eau est plus que jamais à l'ordre du jour.

Faut-il ou non transférer l'aéroport de Nantes ? Rapport et avis du CEN du PCF

le 14 June 2016

Faut-il ou non transférer l'aéroport de Nantes ? Rapport et avis du CEN du PCF

Le projet de transfert de l'aéroport Nantes Atlantique (NA) à Notre Dame des Landes (NDDL) est devenu un enjeu de débat national relevant de l'aménagement du territoire et d'un secteur aériien en évolution structurelle. Ce projet impacte également l'environnement, l'économique et le social. L'ensemble de ces considérations a donné lieu à un important travail d'argumentation parfois très technique de la part de collectifs favorables ou opposés au transfert, sur la base des différents rapports et procédures des pouvoirs publics.

C'est aussi devenu un débat interne au Parti communiste français où s'exprime des points de vue différents voire opposés entre Fédérations et entre communistes.

L'annonce par le président de la République de l'organisation d'un référendum ou d'une consultation pour donner la parole aux habitant-e-s de Loire Atlantique, le 26 juin prochain, a renforcé la nécessité pour la direction nationale du PCF de donner un avis sur le sujet.

C'est pourquoi le Conseil Exécutif National du PCF, sur proposition de son secrétaire national, Pierre Laurent, a confié à Hervé Bramy, responsable du pôle Écologie, une mission d'étude pour la rédaction d'une note d'analyse permettant de construire, à partir de consultations, un point de vue argumenté.

Vous trouverez ci-joint le rapport présenté au Comité Exécutif National ainsi que le point de vue qu'il a tenu à exprimer sur Notre-Dame-des-Landes.

 

L'atout de la filière industrielle du nucléaire doit être conforté

le 21 March 2016

L'atout de la filière industrielle du nucléaire doit être conforté

Le PCF alerte sur les menaces grandissantes qui pèsent sur la maîtrise nationale de nos choix énergétiques. La première de ces inquiétudes concerne la politique industrielle nucléaire et l'avenir d'EDF, qui connaissent une situation très paradoxale.

 

La Ministre de l’Énergie vient d'annoncer son intention de prolonger la durée d’exploitation du parc nucléaire de 40 à 50 ans. Cette décision est conforme à l'objectif de maintenir le niveau de production d'électricité nucléaire à 63,2 GW. Elle répond également aux engagements de la France en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

 

Nous prenons acte de cette décision malgré l'opposition injustifiée, exprimée par la Suisse et l'Allemagne, deux pays qui ont décidé de sortir du nucléaire sans aucune concertation avec les autres pays européens et contribuent, aujourd'hui, à une très forte augmentation des émissions de gaz à effet de serre néfastes au climat.

 

L'Agence de Sûreté Nucléaire (ASN) – dont les effectifs doivent être renforcés - a d'ailleurs confirmé qu’il n’y a aucune raison, du point de vue de la sûreté, de fermer Fessenheim. Cette centrale a bénéficié récemment d’importants investissements de plusieurs centaines de millions d’euros pour améliorer sa sûreté conformément aux exigences de l'ASN. Cette fermeture n'est pas justifiée.

 

En revanche, des menaces fortes existent sur les investissements d'avenir. Pour le PCF, les filières énergétiques françaises doivent faire l'objet d'un plan de développement industriel ambitieux. C'est vrai pour les Enr dont le mode de financement doit être complètement repensé afin de ne plus alourdir la facture des consommateurs via la CSPE ainsi que la cohérence de leur développement.

 

Le secteur du nucléaire civil - troisième filière industrielle du pays - doit quant à lui disposer des moyens financiers et humains à la hauteur des enjeux, tant au plan national qu'international.

 

Ce secteur, qui constitue un atout doit être conforté pour relever les défis d'une énergie décarbonée et accessible à tous, EDF doit procéder à d'importants investissements. A l'instar d'autres pays européens, le grand carénage doit permettre la rénovation, le remplacement de matériels, l'intégration de mesures post-Fukushima afin d'assurer le prolongement de la durée de vie des centrales en toute sécurité.

 

Or les ressources d'EDF sont pénalisées par la déstabilisation du marché électrique mondial. Le prix de marché de gros de l’électricité en Europe - déconnecté des coûts de production - est tombé très bas du fait de la baisse du prix du baril de pétrole et du charbon. De ce fait, le recours accru aux énergies fossiles est amplifié au moment où il faut les réduire massivement. Aujourd'hui encore, 70 % de l’électricité mondiale est produite à partir du charbon.

 

De plus, les conditions de reprise d'AREVA-NP imposées à EDF, suite au démantèlement de l'entreprise, sont très lourdes.

 

Enfin, malgré toutes les alertes, EDF envisage de s'engager dans l'aventure hasardeuse de la construction des centrales EPR d'Hinckey-Point en Grande Bretagne, avec des risques financiers considérables.

 

L'addition de ces problèmes peut déstabiliser EDF et la filière dans son ensemble. Le PCF demande un débat national pour construire un pôle public national de l’énergie, alliant la maîtrise publique au service du droit à l’énergie pour tous, l’exigence de sécurité et de sûreté et un prix de l’énergie abordable pour tous. Nous continuerons de porter ces choix d'avenir !

SIA : Se réapproprier la régulation des marchés

le 01 March 2016

SIA : Se réapproprier la régulation des marchés

 

 

Une crise qui s’amplifie, des promesses qui ne sont pas tenues par le pouvoir, des luttes qui persistent.

 

 

Cette crise agricole vient de loin, en témoigne un démantèlement de tous les outils de régulation, une accentuation de la libéralisation des marchés, un dumping social féroce, une concentration de l’agriculture dans les mains des géants de l’agro-industrie.

 

Une vision alimentaire et agricole à tous les niveaux, Europe, France, doit reposer sur une vraie ambition pour la société, sur la souveraineté alimentaire des peuples. Il faut aussi du courage politique pour affronter les institutions, multiples, et les marchés. Notre combat de communistes est d’en finir partout avec la faim ou le frigo vide. La croissance que nous voulons, est celle d’un développement en faveur d’une alimentation de qualité qui soit saine et accessible, et assise sur des productions relocalisées.

 

Il faut planifier les productions agricoles, se réapproprier la régulation des marchés. Encadrer les marges et les pratiques de la grande distribution ; définir des prix agricoles avec de vraies

négociations sur les prix avec tous les syndicats, indiquer l’origine des produits agricoles (ou de la mer), transformés ou non ; protéger nos activités du vivant en cas de crise sanitaire ou climatique sont les propositions que portent nos parlementaires.

En Europe aussi, il y a besoin de redéfinir des principes politiques, notamment avec le retour de prix indicatifs,de préférence communautaire ou de clause de sauvegarde. A l'occasion des négociations sur le TAFTA (Europe / USA) nous demandons d'y inscrire une exception agricole.

 

Une délégation du PCF sera présente, le 2 mars 2016, au Salon International de l'Agriculture *. Pierre Laurent, Secrétaire National du PCF, s'adressera le 4 mars 2016 au monde agricole.

 

 

*Alain BACHE, Secrétaire Départemental des Landes

Hervé BRAMY, Conseil National du PCF, responsable de l'écologie

Cécile CUKIERMAN, Sénatrice de la Loire

Xavier COMPAIN, Conseil National du PCF, responsable de « l’Agriculture, Pêche, Forêt »

Patrick LE HYARIC, Député Européen

Michel LE SCOUARNEC, Sénateur du Morbihan

Sylvie MAYER, responsable à l’Économie Sociale et Solidaire

Nathalie VERMOREL, Secrétaire Départementale de Saône-et-Loire

Crise agricole : les raisons de la colère

le 19 February 2016

Crise agricole : les raisons de la colère

À quelques jours de l'ouverture du Salon de l'Agriculture 2016, le monde paysan est en colère.

Autant les prix à l'achat sont bas pour les paysans, que nous les retrouvons élevés pour les consommateurs.

Les propositions du Parti communiste visent à répondre à la rémunération du travail paysan et à l'accès pour toutes et tous à une alimentation de qualité.

Abécédaire Agriculture du PCF : http://www.pcf.fr/73646

 

Une crise d'ampleur

Alors que les profits des groupes de la grande distribution flirtent avec les sommets, la paysannerie française est en grande difficulté. Par exemple, l'ensemble des filières d'élevage fait face aux chutes des prix qui cristallisent la colère des éleveurs. Le kilo de porc s'échange à 1 euro alors que l'accord de juillet 2015 devait aboutir à un prix d'achat producteur de 1,40 euros. Les producteurs de lait subissent des rémunérations inférieures à 0,30 euros par litre. En viande bovine les cours sont catastrophiquement bas depuis des années, aux alentours de 3,51 euros/kg. Selon la Mutualité Sociale Agricole, environ 15 % des exploitations (soit 51 000 domaines) ont un revenu annuel inférieur à 4000 euros en 2015 (300 euros/mois). La cessation d'activité par dépôt de bilan se multiplie. 43 000 dossiers de demandes d'allègement des charges ont été déposés auprès des cellules départementales d'urgence.

 

Prix bas pour les paysans, en hausse pour les consommateurs

Acheté 1 euro le kilo aux éleveurs, le prix du porc se situe entre 5 et 10 euros dans nos filets à provisions. Pour le bœuf, 3,5 euros deviennent entre 15 et 30 euros. Malgré les discours, rien n'a changé pour les enseignes de la grande distribution et les centrales d'achat ! Si tant est qu'elles achètent en France !

 

Gouvernement : un parfum de réchauffe

Au plan de soutien à l'élevage de 700 millions d'euros de l'été 2015, 125 millions de plus ont été annoncés le 27 janvier dernier. 25 millions seront dédiés au report d'annuités bancaires ouvert aux producteurs de palmipèdes, 130 pour les éleveurs du Sud-Ouest affectés par la grippe aviaire . Au total 290 millions d'euros supplémentaires ont été annoncés le 27 janvier 2015. Les syndicats agricoles signalent pourtant que les éleveurs ne voient pas la couleur de ces aides conjoncturelles, au demeurant insuffisantes, qui se perdent dans les circuits.

 

Les propositions du Parti communiste

Elles visent à répondre à la rémunération du travail paysan, à l'accès à tous à une alimentation de qualité, à l'urgence de réponses liées aux crises.

En France

  • Encadrer les marges et pratiques abusives de la grande distribution.
  • Définir les prix agricoles (prix planchers) au travers de négociations annuelles et pluralistes, par des conférences sur les prix.
  • Les filières alimentaires relocalisées doivent être soutenues. L'indication d'origine des produits agricoles et de la mer, transformés ou non, doit être appliquée.
  • Protéger les producteurs des aléas climatiques, économiques et sanitaires à travers un système d'assurance mutuelle démocratique calamités

En Europe

Pour affirmer sa souveraineté alimentaire l'Europe doit se doter d'outils :

  • Mise en place de prix indicatifs.
  • Appliquer le principe de préférence communautaire ou de clauses de sauvegarde visant cet objectif.
  • Réaffirmer le besoins d'outils de gestion et de planification (stocks de sécurité alimentaire).
  • Conquérir de nouveaux droits sociaux pour les travailleurs de l'agriculture. Condamner le dumping social par l'exploitation des travailleurs détachés.

 

Total : Le PCF résolument opposé à l'extraction des gaz de schiste

le 08 February 2016

Total : Le PCF résolument opposé à l'extraction des gaz de schiste

 

 

Le Tribunal administratif a autorisé à nouveau, par une décision rendue le 28 janvier dernier, Total à rechercher du gaz de schiste en France. Le groupe est désormais autorisé à prospecter dans la région de Montélimar, territoire qui rayonne sur plus de 4000 km2 et cinq départements.

 

La loi ne dit rien concernant les gaz de schiste. Elle prohibe simplement l’usage de la fracturation hydraulique en France. La décision de justice est donc conforme à la loi puisque TOTAL s’engage formellement à ne pas recourir à la fracturation hydraulique.

La rentabilité de l'exploitation des gaz et pétroles de schiste est avantageuse lorsque le prix du baril de l'or noir est élevé. C'est le calcul à moyen et long terme que font les entreprises pétrolières françaises comme Total qui poursuit son intense lobbying dans toutes les administrations et dans tous les ministères afin de pouvoir soumettre le sous-sol français aux mêmes exploitations que les USA, devenus premier pays producteur.

 

Cet objectif semble bien peu crédible en Europe, comme en France au regard des engagements pris pour lutter contre le réchauffement climatique afin de réduire les gaz à effet de serre et donc l'utilisation des énergies carbonées.

 

Le PCF réaffirme son opposition à l'extraction des gaz de schiste dans notre pays. Parce que leur intérêt économique est loin d'être démontré et que les techniques actuelles d'extraction ont largement fait la preuve de leur nocivité pour l’environnement.

 

COP 21 : « Tout est inscrit, mais tout reste à faire » (Pierre Laurent)

le 13 December 2015

COP 21 : « Tout est inscrit, mais tout reste à faire » (Pierre Laurent)

L'accord de Paris sur le climat a finalement été adopté par les 195 délégations réunies au Bourget hier malgré quelques doutes qui se sont exprimés. Toutefois sa dimension universelle marque une étape importante cinq ans après l'échec de Copenhague auquel je participai également.

 

Sur les principes tout est inscrit : limiter à 2°C voire 1,5°C, si possible, la hausse de la température planètaire comme l'exigeaient les pays les plus vulnérables ; les 100 milliards de dollars, par an, d'ici 2020, dédiés aux mesures d'adaptation des pays en développement ; la clause de revoyure afin de rehausser régulièrement le niveau d'engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre comme financiers…

 

Pourtant tout reste à réaliser. On le sait les engagements actuels des pays sont plus proches des 3°C ce qui rendrait notre monde invivable ; la concrétisation des 100 milliards de dollars reste à être confirmé, la structuration du Fonds vert reste flou (dons, prêts subventions…) comme les modalités de sa répartition entre pays. Enfin si la nature de cet accord favorise l'engagement politique de chaque nation, il est très loin d'être juridiquement contraignant comme le revendiquait les peuples en décrétant l'état d'urgence climatique.

 

Bien des étapes restent donc à franchir. La première d'entre elle sera la ratification de l'accord par chaque pays après l'avoir traduit dans leur droit national.

 

La vigilance s'impose donc et c'est pour cette raison que j'ai participé hier après midi avec la société civile au rassemblement du Champs de Mars pour dire « Nous aurons le dernier mot ! ».

 

L'essentiel maintenant est d'engager la transition écologique et sociale vers une société sobre en carbone afin d'atteindre les objectifs de la COP 21 et de réduire les inégalités de développement dans le monde. Cette ambition commande que l'on sorte des politiques d'austérité en France et en Europe et un autre partage des richesses à l'échelle du monde.

 

Les propositions que nous avons formulées depuis des mois restent d'actualité. Nous voulons donner de la force au développement humain durable mondial qui, selon moi, ne peut voir le jour dans le cadre de l'économie libérale mondialisée. Nous continuerons donc à les faire vivre dans le débat politique en lien avec toutes les forces progressistes disponibles. Nous continuerons également d'agir en constante recherche de convergence avec les citoyennes et les citoyens ici, en Europe et dans le monde. Nous serons présents au côté des acteurs de la Coalition Climat 21, tout au long de l'année 2016, dans la perspective de la COP 22 à Marrakech au Maroc et du Forum Social Mondial à Quebec.

 

 

 

 

 

 

Ouverture de la COP21 : "Dire dans quelle civilisation voulons-nous vivre"

le 01 December 2015

Ouverture de la COP21 :

Les négociations de la COP 21 sont d'ors et déjà bien engagées. L'accord global et universel, pour être un succès, devrait comporter un volet réduction des émissions de gaz à effet de serre afin de ne pas dépasser les 2°C et un volet financier de 100 milliards de dollars destinés à l'aide pour l'adaptation des pays en développement et les plus vulnérables.

La présence, dès l'ouverture, de 150 chefs d’États et de gouvernements, a t-elle permis de franchir un cap décisif afin de maintenir une planète vivable et permettre un développement humain durable de l'humanité ? Une fois la photo symbolique prise, les déclarations se sont succédées avec plus de questions que de réponses. Plusieurs chefs d’États Africains ont appelé à la solidarité en demandant que les «  pays pollueurs payent ». L'enjeu de la transparence des engagements a également été abordé. En effet, le caractère juridiquement contraignant de l'accord semble quasiment mort-né après la confirmation de Barak Obama pour les USA d'en refuser le principe. Or les promesses ne suffisent pas. On ne peut envisager sereinement l'avenir sans un contrôle sur les avancées réelles et sans sanctions envers les pays récalcitrants. La revendication portée par les peuples et les États latino-américains de la création d'un Tribunal international de justice environnementale sous l'égide de l'ONU mérite d'être sérieusement examinée. Comme l'est tout aussi cruciale la discussion nécessaire sur l'engagement financier des pays riches qui devront pourtant bien payer leur dette historique auprès des pays pauvres.

Au fond il s'agit de dire dans quelle civilisation nous voulons vivre : celle de la poursuite de l'accaparement de 50% des richesses patrimoniales par 1% de la population mondiale ou bien celle d'un développement responsable ouvrant la voie à l'émancipation humaine en réduisant les inégalités, tant sociales qu'environnementales, partout dans le monde. Pour nous, pas question de laisser les seuls chefs d’États décider. Les citoyens veulent être, avec la société civile, dans la rue mais aussi et surtout autour de la table car ce n'est pas à eux de payer les hérésies du système consumériste et productiviste du capitalisme.

COP 21 : « le G20 doit s'engager financièrement pour un accord ambitieux » (PCF)

le 12 November 2015

COP 21 : « le G20 doit s'engager financièrement pour un accord ambitieux » (PCF)

 

Les 15 et 16 novembre à Antalya en Turquie, les dirigeants des pays parmi les plus puissants de la planète et l’Union Européenne seront autour de la table des pourparlers du G20. A eux seuls, ils représentent les deux tiers de la population, 90% du PIB et 85% du commerce mondial.

Pas un seul dirigeant des pays les plus vulnérables ne sera présent autour de la table.

Or cette fois-ci l’enjeu va bien au-delà de la gestion des crises financières et des traités commerciaux internationaux. En effet, la conclusion d'un accord global, de haute portée lors de la COP 21 à Paris, repose sur la concrétisation de la promesse des pays riches, à Copenhague (2009), de constituer un fonds de 100 milliards de dollars, par an, d'ici 2020. Celui-ci doit permettre aux pays en développement de faire face, au moins partiellement, aux méfaits prévisibles du réchauffement climatique. Or nous sommes encore loin de cet objectif. Pour les pays en développement c'est une condition impérative pour la signature de l'accord.

L' avenir de l'humanité se joue donc pour l'essentiel sur un autre partage des richesses.

Parlons clair, alors que 1% les plus riches détiennent la moitié du patrimoine mondial, soit près de 130.000 milliards de $, tandis que les 80 % les plus pauvres n'en détiennent que 5%, que 20 000 milliards sont placés dans les paradis fiscaux, que représentent ces 100 milliards promis à Copenhague ? Une goutte d’eau ! Le G20 devrait décider, par exemple, de taxer à la hauteur nécessaire les transactions financières au plan mondial.

 

François Hollande a l'occasion d'incarner, au nom de l'immense majorité de l'humanité, une ambition solidaire de développement humain durable. Saura-t-il saisir cette opportunité au moment où l’OCDE et le FMI indiquent que les politiques conduites dans les pays riches renforcent les inégalités dans le monde ?

Les dirigeants Français, qui présideront la COP 21, ont-ils réellement la volonté de porter ces exigences, face aux représentants des 1% les plus riches, qui tirent les ficelles du G20.

Le PCF appelle toutes les forces démocratiques et progressistes à interpeller les responsables du G20 pour qu’à Antalya ils s’engagent financièrement de façon solidaire afin de permettre un accord ambitieux lors de la COP 21.

COP 21 : agir avec les peuples pour un nouveau mode de production et de consommation

le 30 October 2015

COP 21 : agir avec les peuples pour un nouveau mode de production et de consommation

Le projet de texte d'engagements, issu des négociations de Bonn, n'est pas bon, en deçà des nécessités. Les fractures Nord / Sud persistent sur l'approche globale de l'accord à concevoir. La faiblesse et les inégalités des propositions de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays riches et industrialisés, comme des grandes puissances, pour ne pas dépasser les 2°C sont criantes. Avec ce projet nous sommes plus vers les 2,7°C voire les 3°C. Les objectifs financiers promis par les mêmes pays riches (100 milliards de dollars, par an, à partir de 2020) aux pays en développement (PED) pour leur permettre de prendre des mesures d’adaptation face au réchauffement climatique sont loin d'être atteints. Or c'est le principal point de blocage des négociations pour les PED.

 

Nous sommes vraiment loin d'une démarche envisageant une vision globale et solidaire du développement humain durable préservant la planète et l'humanité, réduisant les inégalités et les injustices notamment pour le droit à l'énergie.

 

Ce qui prévaut ce sont toujours et encore les valeurs financières des actionnaires du CAC 40, celles des 1 % qui détiennent 50 % des richesses mondiales. C'est à eux de payer ! Décidément le capitalisme est incorrigible. Il ne veut pas qu'on touche à son mode de vie consumériste et expansif. Il est inconciliable avec la préservation de l'environnement, le développement humain, la satisfaction des besoins essentiels des populations pour bien vivre.

 

Pour les communistes, agir avec les peuples, ici, en Europe et dans le monde, afin de parvenir à un accord ambitieux à Paris, c'est permettre d'ouvrir la voie à un rassemblement majoritaire pour une alternative progressiste vers un nouveau mode de production et de consommation respectueux de la planète.

 

En France, le gouvernement parle mais répond d'abord aux intérêts des grandes firmes comme Total par exemple, ainsi qu' aux injonctions des dirigeants européens libéraux qui assouplissent les normes polluantes du diesel. Dans l'énergie, il privatise, démantèle le tissu industriel et s'attaque aux services publics. L'heure n'est pas au double langage ! L'urgence est à la réduction massive de l'utilisation des énergies carbonées et à l'efficacité énergétique. La France, avec son mix énergétique est bien placée, mais de très importants efforts restent à faire dans les secteurs prioritaires du transport et de l'habitat. Pour cela il faut sortir des politiques d'austérité et dégager des moyens budgétaires conséquents.

 

Ces enjeux sont au cœur de l' engagement des candiadt-e-s communistes pour des régions solidaires et écologiques. Nous sommes de toutes les initiatives sociales, culturelles et politiques afin de faire grandir ces exigences. Ce sera le cas, en participant à la marche « Pour le climat » du 29 novembre à Paris. Nous appelons les communistes à amplifier partout les initiatives et mobilisations afin de faire vivre nos propositions http://www.pcf.fr. [écologie = Planète Humanité].