Commission énergie du Parti communiste français

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Les enjeux de Copenhague

le 06 octobre 2009

Le 15 octobre prochain se tient à Paris l'atelier thématique : « Climat : est-il déjà trop tard ? », animé par Hervé Bramy.

Explications.

Communistes : Copenhague, en deux mots ?

Hervé Bramy : La réussite politique du sommet de Copenhague, en décembre, est déterminante pour l'avenir de la planète. Il est impératif que les Etats les plus pollueurs, notamment les USA, s'engagent sur des objectifs très contraignants pour la réduction des gaz à effet de serre. Les enjeux financiers ne sont pas mineurs car il s'agit d'envisager un nouveau mode de développement et de consommation. Enfin, les Etats riches doivent aider les pays en développement par des aides financières et de transfert de technologies. Voilà l'enjeu !

Communistes : Le capitalisme est-il éco-compatible ?

Hervé Bramy : Non, on le constate chaque jour ! Le capitalisme repeint tout en vert mais il est incapable de s'attaquer aux inégalités sociales, culturelles et environnementales auxquelles sont confrontées les populations. Pour lui il s'agit de tout changer sans rien changer afin que les riches conservent leurs privilèges. La révolution verte du capitalisme est une tentative de sortir de la crise qu'il a lui-même produite.

Communistes : Quelle est la position du PCF face à cet enjeu ?

Hervé Bramy : Pour les communistes, la mobilisation pour l'environnement n'est pas la cerise sur le gâteau du combat social : elle se situe au coeur de l'urgence sociale. Nous refusons par ailleurs l'approche irréaliste et rétrograde des faux prophètes de la décroissance, car pauvreté et atteintes environnementales vont de pair. Le capitalisme est incapable de résoudre la crise écologique pour une raison fondamentale. Le maintien, voire le développement des écosystèmes qui ont besoin de temps longs - sont incompatibles avec la recherche maximum et à court terme du profit.

Communistes : Comment agir sur le terrain politique contre le réchauffement climatique ?

Hervé Bramy : Il s'agit tout à la fois de peser sur les négociations en cours et d'apporter notre contribution sur les contenus des rassemblements à gauche pour être efficace et sans démagogie sur le contenu même d'une politique alternative au capitalisme. De même, les propositions écologiques des communistes doivent nourrir les luttes. Enfin, les propositions environnementales que nous avions formulées lors du plan de relance constituent une bonne base. Notre ambition dans le cadre de l'atelier c'est de les enrichir avec toute la gauche et le mouvement social.

Communistes : Justement, quel est le programme de cet atelier ?

Hervé Bramy : La soirée est organisée en deux séquences. Un premier débat porte sur : Quelle politique énergétique pour répondre aux besoins de l'humanité ? Les énergies fossiles responsables des émissions de gaz à effet de serre doivent être remplacées. Quelles sources d'énergie alternatives et quels modes de consommation promouvoir ? Au-delà du pour ou du contre : Peut-on parler du nucléaire à gauche ? Quelle énergie pour quelle croissance ? Second débat : Quelle intervention de la gauche au sommet de Copenhague et ses suites ? Si on a pu sauver les banques, pourquoi ne pas sauver la planète ? Identifions les responsabilités. Tout le monde n'est pas à égalité. Quelles propositions pour les pays émergents et pour ceux qui dépendent des seules énergies fossiles ? La question centrale du financement. La gauche française et européenne peut-elle parler d'une seule voix à Copenhague ?

Voilà le programme.

Propos recueillis par Gérard Streiff

Une taxe qui carbonise encore le pouvoir d'achat

le 01 septembre 2009

Avec la taxe carbone, Nicolas Sarkozy s'appuie une nouvelle fois sur une vraie question - comment ne pas être favorable à la lutte contre la dégradation de l'environnement - pour imposer une injustice de plus. Dès les premières annonces, ce nouvel impôt avait été présenté pour compenser la suppression de la taxe professionnelle, veille revendication du Medef.

Ce projet est donc à l'opposé d'une taxe vertueuse pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Dans l'état actuel du dossier, l'opération pourrait se traduire par un allègement d'impôts pour les patrons de 8 à 18 milliards d'euros, très largement payé par les ménages.

Une question aussi importante que celle de la fiscalité écologique mérite un grand débat national sur les moyens de changer les modes et rapports de production afin de combiner progrès social, démocratique et écologique. Cette taxe va carboniser le pouvoir d'achat des ménages, sans apporter une solution durable pour lutter contre le réchauffement climatique.

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF

Paris, le 1er septembre 2009.

Une taxe qui carbonise encore le pouvoir d'achat

le 01 septembre 2009

Une taxe qui carbonise encore le pouvoir d'achat

Avec la taxe carbone, Nicolas Sarkozy s'appuie une nouvelle fois sur une vraie question - comment ne pas être favorable à la lutte contre la dégradation de l'environnement - pour imposer une injustice de plus. Dès les premières annonces, ce nouvel impôt avait été présenté pour compenser la suppression de la taxe professionnelle, veille revendication du Medef.

Ce projet est donc à l'opposé d'une taxe vertueuse pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Dans l'état actuel du dossier, l'opération pourrait se traduire par un allègement d'impôts pour les patrons de 8 à 18 milliards d'euros, très largement payé par les ménages.

Une question aussi importante que celle de la fiscalité écologique mérite un grand débat national sur les moyens de changer les modes et rapports de production afin de combiner progrès social, démocratique et écologique. Cette taxe va carboniser le pouvoir d'achat des ménages, sans apporter une solution durable pour lutter contre le réchauffement climatique.

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF

Paris, le 1er septembre 2009.

Tract - TAXE CARBONE : Inefficace pour l'écologie, injuste pour les citoyen-nes

le 31 juillet 2009

L'avenir de la planète est une chose trop sérieuse pour le laisser dans les mains du gouvernement Sarkozy. On aurait pu penser que, pour lutter contre l'effet de serre et le réchauffement climatique, une mobilisation de moyens humains et financiers, dévoués à la recherche par exemple, serait décrétée. Pas du tout ! Michel Rocard, ancien Premier ministre socialiste, a rendu le rapport demandé par François Fillon et propose un nouvel impôt, « la taxe carbone », visant, selon ses mots « à dissuader les consommations énergétiques excessives ». En langage clair : 300 euros annuels supplémentaires pour le seul chauffage par ménage, 7 à 8 centimes d'augmentation de l'essence au litre, 15% d'augmentation prévisible du prix du gaz...

Tract - NOURRIR LA PLANÈTE : Un nouvel ordre alimentaire !

le 06 juillet 2009

Tract - NOURRIR LA PLANÈTE : Un nouvel ordre alimentaire !

Le G8 Alimentation s'ouvre en Italie du 8 au 10 juillet dans un contexte historique où la faim a atteint son plus fort niveau. Plus d'un milliard d'êtres humains dans le monde souffrent de famine et de mal nutrition. En avril dernier, le G8 de Rome s'était conclu par de louables intentions, mais un terrible aveu d'échec sur l'objectif de réduire d'ici 2015 de moitié les malnourris dans le monde, engagement pris lors du sommet mondial de l'alimentation en 1996.

Intervention de Daniel Paul, Député de Seine-Maritime, sur le Grenelle de l'environnement

le 11 juin 2009

Grenelle de l'environnement – 2ème lecture mercredi 10 juin 2009 – 1ère séance

Discussion générale

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, je veux redire ici, en abordant cette deuxième lecture du Grenelle de l'environnement, la contradiction fondamentale entre les orientations libérales de l'Europe, la « concurrence libre et non faussée » que vous appliquez, et les réponses qu'appellent les défis auxquels nous sommes confrontés.

Chacun sait le poids qu'ont les secteurs des transports et de l'énergie dans les émissions de gaz à effet de serre. C'est dire si des mesures fortes devraient y être mises en œuvre, avec des politiques coordonnées au plan national et européen.

Or, alors que de grandes entreprises publiques intégrées constituaient des atouts pour développer une politique de coopération globale et cohérente, l'objectif imposé est le développement du marché. Un tel objectif, dans le secteur ferroviaire comme dans celui de la production d'électricité, a des conséquences lourdes, d'autant que les entreprises publiques – ou ce qu'il en reste – se sont pliées aux règles du marché.

Ainsi de la question du wagon isolé, que vous refusez, jusqu'à présent, de qualifier « d'intérêt général ». Nous avons entendu, la semaine dernière, en commission des affaires économiques, M. Blayau, président de Geodis. Pour lui, l'aggravation du déficit du fret justifie que la SNCF consacre ses moyens financiers à d'autres priorités que le wagon isolé, abandonnant celui-ci, de fait, aux « opérateurs ferroviaires de proximité », ou OFP.

Il est vrai que la politique menée depuis plusieurs années, les désindustrialisations successives, les annonces de fermetures de lignes et de gares, le manque d'entretien des voies, les politiques de dumping menées par le transport routier, l'autorisation du cabotage routier, l'endettement de la SNCF, l'augmentation des péages, l'interdiction de toute péréquation, ont concouru à créer une situation extrêmement difficile. La suite est logique : le wagon isolé ne serait plus pour la SNCF, mais pour des OFP plus souples, aux normes sociales moins lourdes, sans doute aussi aux règles techniques un peu allégées...

Et, comme il fut dit lors de cette même réunion, il conviendrait, dans cette hypothèse, que les régions s'impliquent pour permettre l'entrée des OFP. Cela pourrait prendre des formes diverses, dont, naturellement, des subventions. La boucle serait alors bouclée.

Nous n'acceptons évidemment pas la fatalité de telles orientations, qui sont les conséquences directes des premières directives libéralisant le secteur, et nous souhaitons que la SNCF joue pleinement son rôle pour l'intégralité du fret ferroviaire.

Il en va de même pour la production d'électricité.

Nous sommes attachés à la sécurité de nos approvisionnements. Et la diversification de nos sources, dans le cadre d'un mix énergétique, avec des contrats de long terme, est une solution confirmée. Notons quand même que ces contrats sont considérés par la Commission européenne comme « contraires aux règles du marché ». Quant au gaz naturel liquéfié, je rappelle que les navires méthaniers peuvent, au milieu de l'Atlantique, changer de direction pour tenir compte de l'évolution des marchés internationaux, ce que ne peuvent pas faire les gazoducs.

Votre souci d'équilibrer les approvisionnements en gaz en recourant au GNL, dans le cadre de la libéralisation du secteur, a amené de nouveaux opérateurs sur le marché. Personne n'est dupe : ils sont là parce que cela rapporte et ils savent que les orientations actuelles joueront au détriment des opérateurs historiques et en leur faveur.

Alors, ça pousse fort pour que des ports méthaniers fleurissent sur les côtes maritimes de l'Europe, au bénéfice de ces nouveaux opérateurs. On oublie un peu vite que les importations de GNL ont baissé dans la dernière période et que la consommation de gaz est prévue à la baisse en 2020 !

Je pense, pour ma part, qu'un port méthanier est nécessaire sur chaque façade maritime : Fos sur la Méditerranée, Montoire sur l'Atlantique et Dunkerque sur la mer du Nord. Mais comment justifier les deux projets du Verdon et d'Antifer ?

Après le forcing du président de Poweo, le projet d'Antifer, comme par hasard, a été déclaré « d'utilité publique » le 24 mars – décision connue seulement fin mai, le maire de la commune de Saint-Jouin-Bruneval n'ayant jamais été informé ! Or, on vient d'apprendre il y a quelques jours, comme par hasard, que le président de Poweo a décidé – mission accomplie, sans doute – de vendre ses parts à l'un de ses partenaires, le groupe Verbund, qui deviendrait, dans cette hypothèse – dans ce cas, car c'est plus qu'une hypothèse –, l'actionnaire de référence du groupe privé constitué pour mener à bien l'opération, maintenant qu'elle a été mise sur les rails.

De qui se moque-t-on ? L'intérêt général serait-il devenu synonyme de l'intérêt financier des actionnaires d'une entreprise privée, j'ai nommé Gaz de Normandie ? Nous ne le pensons pas, et nous ne l'admettons pas.

C'est pourquoi j'ai demandé à M. Borloo, par lettre datée du 5 juin, de réexaminer cette qualification d'intérêt général à la lumière des opérations financières auxquelles ce projet donne lieu et des intérêts réels de notre pays. Rien ne serait plus contraire à une action soutenue pour l'environnement que de laisser faire les intérêts financiers, au détriment d'une maîtrise publique aux niveaux national et européen.

Tract - ECOLOGIE : Un État des lieux qui pose de graves problèmes

le 12 mai 2009

Tract - ECOLOGIE : Un État des lieux qui pose de graves problèmes

Le réchauffement climatique dû à l'utilisation de combustibles fossiles pour l'énergie est un risque majeur. Les réponses des chefs d'État de l'Union européenne ne sont pas à la hauteur des défis. Les propositions de réduction des gaz à effets de serre, sous la présidence Française, sont en deçà des préconisations de l'ONU.

Construction d'un 2ème EPR : Réaction du PCF

le 30 janvier 2009

Nous le savons, les économies d'énergie couplées à des efforts conséquents pour promouvoir le développement des énergies renouvelables sont indispensables en France et dans le monde.

Cependant nous savons également que, quelque soit l'effort, ceci restera très largement insuffisant pour répondre aux besoins planétaires qui s'annoncent. C'est pourquoi le PCF considère que le nucléaire à toute sa place dans le bouquet énergétique mondial du futur car il permet de répondre aux besoins de développement économique et social tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre. C'est dans cet esprit que le PCF se félicite de l'attribution de la construction du second EPR (réacteur nucléaire de 3ème génération) à EDF.

La sagesse l'a emporté. La bataille que nous avons mené pour cette issue a porté ses fruits Dans le même temps, la vigilance doit être de mise quant aux conditions du partenariat avec GDF Suez afin que la maîtrise publique soit pleinement assurée. Plus globalement, le PCF pense que le développement de la filière EPR sur le territoire national doit rester sous la responsabilité d' EDF.

C'est une garantie que sa conception et son exploitation relèvent de la maîtrise publique. Cela permet de bénéficier de l'expérience d'un opérateur qui exploite le parc nucléaire depuis maintenant plus de 30 ans, dans des conditions de sûreté satisfaisantes même si elles demandent à être constamment améliorées Cela préserve l'unité d'exploitation des réacteurs nationaux gage de cohérence, de rationalisation et d'efficacité économique. De plus, le désengagement de Siemens du capital d'Aréva impose à l'Etat de faire jouer tout leur rôle aux entreprises publiques du secteur (EDF, Areva, CEA) afin de développer une filière industrielle de toute première importance sur le plan mondial. La construction de Flamanville 3 et la décision de construire ce second réacteur à Penly ne sont, à notre sens, qu'un début dans le processus de renouvellement des centrales nucléaires actuelles dont les plus anciennes ont, sans doute, largement dépassé une moitié de leur durée de vie.

Dans le cadre de cette nécessaire maîtrise publique du nucléaire en France, le PCF exige aussi que l'Etat s'engage à ce que les salariés - qui auront en charge la conception et la construction, puis l'exploitation (conduite et maintenance) de ces futurs réacteurs « nouvelles générations »- aient de véritables garanties sociales, conditions indispensables d'un nucléaire sûr et compétitif.

Parti communiste français

Paris, le 30 janvier 2009.

8 novembre 2008 - Quel nouveau mode de développement durable, soutenable et solidaire ?

le 08 novembre 2008

La crise financière d'une part, la base commune proposée par le Conseil national d'autre part, mettent au cœur de l'actualité et de nos débats, cette question comme un enjeu central des luttes et de l'activité communiste pour la transformation de la société.

Cette rencontre nationale se déroulera sur la base de deux introductions présentées respectivement par Alain Hayot et Alain Obadia.

Afin de nous aider de vous accueillir dans de très bonnes conditions, nous souhaitons avoir la confirmation du nombre des camarades qui seront présents. Vous pouvez le faire en remplissant le formulaire suivant.

Jean Paul SALON Membre du Collège exécutif

Cécile Jacquet : Développement durable, soutenable et solidaire : de quoi parle-ton ?

Jean Paul SALON : Ces dernières années les communistes se sont beaucoup impliquer dans cette réflexion. Ce débat occupe une place importante dans la préparation de leur congrès. Et cela d'autant plus que la crise du capitalisme impose d'aiguiser la confrontation d'idées et de la portée à un haut niveau. Cela commence par une clarification du diagnostic de la situation. C'est ce que nous souhaitons faire, Alors que dans tous les modes de production antérieurs le travail avait pour finalité la satisfaction des besoins sociaux, avec le capitalisme financier et mondialisé la production n'a d'autre but que de servir de pompe à profit et le profit à faire du profit financier. Ce sont ces logiques qui ont conduit à la crise. D'où la nécessité de rompre avec leur domination sur les conditions sociales et écologiques d'existence. Cela suppose à la fois l'appropriation sociale des circuits financiers et de l'utilisation du crédit avec la création d'un pôle financier public, mais aussi de porter la lutte sur l'orientation de l'argent et du crédit vers des investissements, des productions et des services utiles pour la société, fondés sur de nouveaux critères d'efficacité sociale et environnementale.

CJ : Est-ce compatible avec le développement industriel ?

JPS : Le productivisme capitaliste détruit les deux sources de la richesse sociale : le travail par l'exploitation effrénée ; la nature, les ressources naturelles sous l'effet de leur pillage et de leur gaspillage. D'où l'incapacité de ce système à résoudre les défis environnementaux et à répondre aux besoins sociaux En témoignent, l'aggravation des inégalités entre les pays et dans chaque pays, le renforcement de l'exploitation, les licenciements massifs et les délocalisations ou encore la marchandisation des droits à polluer à l'issue de la conférence de Kyoto et plus récemment les limites du Grenelle de l'environnement. Nous disons ni productivisme, ni décroissance, mais un nouveau type de développement pour une nouvelle croissance. Et nous voulons commencer à en approfondir les contours. Pour proposer une issue crédible à la crise, les propositions trop générales ne suffisent pas et une implication citoyenne offensive nécessite la proximité et des objectifs concrets.

CJ : Comment va s'organiser la journée et avec qui ?

JPS : En deux temps, autour de deux introductions. Avec Alain Hayot, le matin nous réfléchirons sur la nécessité et les possibilités d'un nouveau type de développement pour sortir de la crise, avec Alain Obadia l'après midi nous, nous approfondirons les liens entre la crise systémique et la crise industrielle, les relations développement durable et industrie, nos axes de batailles sur l'industrie, la recherche et les services, en les articulant aux dimensions locales, européennes et mondiales. Notre ambition est de mettre en relation cette réflexion et le développement du mouvement social pour que chaque lutte porte l'exigence transformatrice de ce nouveau mode de développement.

Propos recueillis par Cécile Jacquet

PROGRAMME :

Matinée

08 h 45 à 9 30 : Accueil des participant -e-s : 09 h 30 à 10 h : Exposé de Alain Hayot 10 h à 12 h : Débat

Pause Déjeuner ( Restauration ) 12 h à 14 h 00 :

Après-midi

14 h à 14 h 30 : exposé de Alain Obadia 14 h 30 à 16 h 30 : débat 16 h 30 à 17 heures : Conclusion

Rencontre nationale du 8 novembre : Quel nouveau mode de développement durable, soutenable et solidaire ?

le samedi 8 nov. 2008, de 9 heures 30 à 17 heures au siège national du Parti communiste français

Tract - Automobile : Conduite en excès de profits

le 01 octobre 2008

Au moment où se tient le salon de l'automobile, Renault annonce 6000 suppressions d'emplois. 20 000 emplois sont menacés ou détruits chez les constructeurs, les équipementiers ou les soustraitants (Ford, Valéo, Faurecia, Renault, PSA, Michelin, Goodyear...).

Le pouvoir d'achat affaibli et la hausse du carburant ont provoqué une baisse de près de 4% des immatriculations de voitures neuves en Europe. Les constructeurs automobiles parlent de crise. Quelle crise ?

Conférence de presse du PCF au Mondial de l'automobile ce jeudi à 10H30

Alors que se tient le « mondial de l'automobile », les constructeurs annoncent des milliers de suppressions d'emplois et même des fermetures de sites comme Ford en Gironde. Le PCF organise une conférence de presse sur la filière automobile jeudi 9 octobre à 10H30 devant l'entrée principale du salon (place de la porte de Versailles).

Avec la participation de Marie-George Buffet secrétaire nationale, Daniel Paul député, Jacky Hénin député européen et d'autres parlementaires communistes.

Leur crise c'est celle du modèle de développement qu'ils ont choisi.

Les constructeurs français et européens délocalisent : prenant comme argument « le coût trop élevé des salaires », c'est faux ! Ces coûts ne représentent que 9 à 11% du coût de la construction du véhicule, mais pour eux il s'agit-là de la seule variable d'ajustement. Des bénéfices faits à l'étranger : 61% des 101 milliards d'euros de chiffre d'affaire de Renault et PSA sont réalisés hors de France. Pour les équipementiers c'est près de 50% des 23 milliards. Les bénéfices de l'industrie automobile, reversés largement aux actionnaires, se construisent sur l'exploitation d'une main-d'oeuvre à bas coûts, de conditions de travail rudes dans les pays d'Europe de l'est ou des pays en voie de développement.

Une pression accrue sur les salariés français : PSA a dégagé au premier semestre 2008 un bénéfice net en hausse de 49% et Renault 20%. Pour être des vedettes du CAC 40, ils font le choix de la rémunération la plus forte aux actionnaires (+10% en 2007), pratiquent en France la politique des bas salaires pour leurs employés, multiplient le recours à l'intérim, aggravent les conditions de vie et de travail jusqu'aux dépressions nerveuses et aux suicides comme l'année dernière à Guyancourt.

Carlos Ghosn déclare vouloir faire de Renault « l'entreprise la plus rentable au monde ». Il ne nous surprend pas. Nous lui opposons l'enjeu industriel pour les défi s sociaux et écologiques du 21e siècle.

AutomobiLe : Les défis du 21e siècLe sont considérabLes

L'industrie automobile est au carrefour d'enjeux. Élément du droit à la mobilité individuelle et familiale, la voiture doit répondre à la crise écologique et sociale, au développement durable. Les soLutions technoLogiques et humaines existent : nouveaux moteurs hybrides, électriques, à hydrogène, nouveaux matériaux, propulsion, générateurs d'énergie à zéro taux d'émissions de gaz polluants... Pourquoi n'en faire qu'une vitrine dans les pays développés et proposer du « lowcost » polluant pour les autres ? Pourquoi ne pas faire une priorité de la reconversion des secteurs liés à l'automobile : énergie, chaînes de distribution (bornes électriques, hydrogènes) ?

Remettre en cause Le capitaLisme, défier Les Logiques de profits à court terme, plutôt que s'enliser dans la spéculation, la recherche des bas coûts au détriment de la qualité, le profi t maximum dans le plus court temps et la rémunération des actionnaires, c'est le développement de l'emploi, de la formation et de la recherche qu'il faut favoriser.

Par des droits nouveaux, salariés et citoyens pourraient réorienter le fl euron industriel automobile pour une réelle prise en compte des défi s sociaux et environnementaux.

Par le renforcement du rôle de l'Etat et des institutions fi nancières européennes dans la reconversion de l'ensemble du secteur industriel lié à l'automobile : énergie, distribution, fabrication.

Sortir l'industrie automobile de la « crise », c'est faire tout cela aujourd'hui : respecter les salariés, les consommateurs et la planète. C'est le sens des propositions du Parti communiste français sur l'automobile.